moi je (2)

Moi, je suis une nana de mon temps. Je suis une femme libre et je suis au moins l’égale de chaque homme que je croise et je ne me laisse jamais faire. Je suis une femme qui aime séduire mais qui n’aime pas qu’on la drague avec des gros sabots. J’aime qu’on cherche à me faire rire sans que je ne m’en rende compte parce que sinon, ça ne m’amuse pas. J’aime porter des vêtements sexys, j’aime qu’on voie le haut de mon string par-dessus la ceinture de mon mini short en jeans, troué et j’aime ne porter qu’un bustier sans soutien-gorge mais je n’aime pas qu’on dise que je m’habille comme une pute ou comme une salope. J’aime montrer mon corps mais je n’ai pas envie que les mecs me regardent et le regardent d’une façon libidineuse. C’est moi qui décide si je dois plaire ou non et surtout, à qui.

Moi, je suis une femme libérée et quand je suis avec un mec, je veux dire, quand j’ai une relation avec un chéri, même si ça ne dure jamais très longtemps, je ne supporte pas que mon mec mate d’autres nanas. Je suis d’une jalousie tout à fait justifiée car quand on se met avec moi, pour  une semaine, pour un mois ou pour un an, on n’a pas le droit de ne pas faire autrement que ne regarder que moi. Je ne cherche que de l’exclusivité. Sinon, je n’entame aucune relation. Et comme je suis une femme moderne, moi, je peux me permettre de regarder d’autres mecs, surtout quand je suis avec le mien. Je veux qu’il sache que lui, il n’a pas le droit mais que moi, oui. C’est ça, pour moi, l’égalité homme-Femme. La majuscule, je ne sais pas si vous l’avez entendue mais elle n’est que pour nous, les femmes.

Moi, je suis une femme du vingt-et-unième siècle et je ne tolère pas qu’on me manque de respect. Que ce soit par les gestes, les mots, les regards et, plus généralement, par tous les mecs qui ne pensent qu’à ça parce que je suis belle et bien foutue. Je suis largement supérieure à eux. Je peux parler aussi fort qu’eux. Je peux jurer tout autant que. Je peux être aussi grossière qu’eux car si je ne me mets pas à leur niveau, ils ne comprennent rien. À moi aussi, beaucoup de choses me cassent les couilles et tant pis si ça ne veut rien dire, quand une femme prononce une telle phrase mais j’assume parce que moi, je suis largement plus égale que n’importe quel mâle du monde. Je suis comme Sandrine Rousseau, moi, je dis que les mecs, ce sont des viandards qui aiment le barbecue et moi, aussi mais c’est différent.