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21 septembre 2023

si je te (re)vois

Ça fait longtemps que je ne t’ai pas écrit directement mais sans que les autres le sachent, que c’est à toi que je m’adresse. Parce que ça fait plusieurs fois que je passe devant Influence, d’un côté et devant le parasol rouge un peu passé, depuis la sente des Pêcheurs. Ça fait plusieurs fois, oui. Comme quoi, le passé proche me rattrape. Comme quoi tu es peut-être quelque part par là mais sans moi puisque c’est un peu ce que j’ai décidé (même si c’est à mon cœur défendant – et je ne te parle ni de mon corps, ni de mon esprit) et même si je pense que finalement, c’est sans doute mieux comme ça mais je sais aussi que c’est tellement facile de se convaincre de certaines choses. De se garantir qu’on a eu raison. De penser qu’on est dans le vrai. Alors qu’au fond de moi (et toi, tu connais), ça n’a pas disparu.

Ça ne m’a pas totalement quitté. Malgré les apparences mais j’ai été tellement occupé pendant ces dernières semaines. Et là, quand je vais par là-bas, ce qui n’a rien à voir avec chez toi, je me dis que je pourrais éventuellement te croiser. Et que se passera-t-il si je te (re)vois ? Oui, que se passera-t-il ? Je pense que d’abord, je rougirai et ensuite, je transpirerai sous les bras parce que j’aurai un véritable coup de chaud. Car je serai très heureux de te (re)voir. Car ça fait partie des choses qui me feraient le plus plaisir mais je me dis que pour l’instant, savoir raison garder, ça reste la meilleure option. Je ne veux pas me bercer d’illusions. Personne n’est irremplaçable. Surtout pas moi. Même si ça me ferait rosir que ça soit vrai. De toute façon, la question n’est pas là. S’il y en avait une, ce serait : et si c’était toi qui ne voulais pas me (re)voir ?

Bien sûr, je pourrais te croiser dans un autre quartier, sur les quais de Bordeaux ou carrément dans un parc mais ça reste improbable. Mais comme je l’ai publié hier, dans ce poème de 2016, révisé avant-hier, je fais plus confiance aux hasards qu’à la prédestination. Et plus à la procrastination qu’à ma volonté de faire certaines choses. Alors, je me demande : si je te (re)vois, qui verra l’autre le premier ? Sera-ce toi ? Sera-ce moi ? Tu sais quoi ? Je pense que même si c’est toi, mon cœur battra une chamade inhabituelle et je saurai alors que quelque chose d’imprévu sera en train de m’arriver. Quelque chose d’inattendu mais de tellement agréable. Si un jour j’ai la chance de te (re)voir, j’aimerais tant joindre l’inutile à cet agréable que nous avons déjà connu ensemble. Que nous avons déjà partagé. Qui m’a fait tant t’aimer.

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