encore un cauchemar

Je ne t’aime pas, je ne t’aime plus, oh là là, quel cauchemar ! Pourquoi fait-on des cauchemars ? Pourquoi ne t’aimerais-je plus ou ne t’aimerais-je pas ? Il n’y a pas de réponse et c’est bien une des nombreuses preuves que Dieu n’existe pas car sinon, on ne subirait pas de tels mauvais rêves. À moins qu’on ait considérablement péché mais là encore, tout est une question de point de vue. À partir de quand on pèche et à partir de quand on est irréprochable ? Ou alors, si Dieu il y a, peut-être qu’il a décidé de me punir parce qu’il n’a pas compris que je puisse t’aimer.  Ça veut donc dire qu’on nous ment depuis des centaines et des centaines d’années car moi, j’ai toujours entendu dire que notre Vieux Père était tout amour. Tu parles, Charles. Et moi, je ne comprends pas pourquoi j’ai rêvé que je ne t’aimais pas.

Je ne comprends pas pourquoi j’ai rêvé que je ne t’aimais plus. C’était un mauvais rêve tout à fait idiot. À un moment, je me suis retrouvé face à toi et je n’ai pas réagi et toi non plus. Et j’ai eu beau vouloir te regarder les yeux dans les yeux, comme j’aimais bien le faire, tu sais, quand nous étions… Mais ils refusaient de s’ouvrir et mes paupières pesaient chacune une tonne. Et j’étais alors incapable de te voir et de te dire les choses en face : je voulais crier que je t’aimais et que tu me manquais mais aucun son ne sortait de ma bouche. Et quand j’enfin réussi à parler, ça a été pour m’entendre te dire : je ne t’aime pas. Je ne t’aime plus. Quelle ineptie ! Quelle drôle d’idée ! Et c’est alors que je me suis réveillé, transpirant et je me suis pincé et j’ai réalisé que je venais d’émerger d’un étrange sommeil peu agréable.

Non mais, tu le crois, toi, que je puisse ne pas t’aimer, que je puisse ne plus t’aimer ? De toute façon, ça ne correspond à rien de ma façon d’être, de mon mode de fonctionnement : je ne sais pas ce qu’est le désamour, quand j’ai aimé une fois, j’aime pour toujours. Ça fait penser un peu à Cabrel mais tant pis, il n’avait qu’à pas écrire ça avant moi. En tout cas, toi, tu garderas toujours une place particulière dans mon cœur. Quelle que soit la suite de nos vies respectives. Et je continue de penser à toi, pas forcément tous les jours (le temps commence à faire son travail – de sape ?) mais quand même, assez souvent pour avoir des regrets et des remords. Mais je ne sais pas faire autrement. LE principal, c’est que dans ma vraie vie, je t’aime toujours. Car ça, non seulement ça n’a pas de prix mais c’est essentiel, même.