il doit y avoir un nid

Hier, je vous ai parlé de ma séance de piscine de vendredi dernier avec Stéphane qui en a lui-même parlé à Stéphane et là, moi, je demande où ça va s’arrêter : si moi, Stéphane, je vais nager avec Stéphane et que ce dernier Stéphane en parle à son Stéphane, ça fait beaucoup de Stéphane. C’est un peu comme la multiplication des pains sauf que là, ça n’a pas la même utilité. Moi, Stéphane, je pense qu’il y a un nid quelque part et j’espère que les Stéphane ne sont pas comme les frelons asiatiques parce que quand il y a un nid de frelons asiatiques, on sait qu’il faut faire le nécessaire en appelant un spécialiste mais quand on a un nid de Stéphane, est-ce qu’il faut aussi contacter un mec qui s’y connaît en Stéphane. Un stéphanophile ou un stéphanologue ? Ou quel autre nom scientifique ?

Non, c’est vrai. Le pire, c’est que ça ne marche pas qu’avec la piscine, cette histoire de Stéphane. Non, ça marche aussi avec les salades de pomelos et avocats. À la différence près que moi, Stéphane, j’y ajoute toujours du kiwi vert et un tout petit peu de sauce vinaigrette et le jus des pomelos quand je les ai coupés en morceaux. Alors que Stéphane, lui, samedi soir, il n’a pas mis de kiwi vert mais des miettes de crabe et une sauce à base de fromage blanc ou de crème fraîche, je ne sais plus, c’est un peu confus, là, ce matin, dans ma tête, cette histoire. Après, je sais que je ne rêve pas, on est bien plusieurs Stéphane, en ce moment. Plusieurs Stéphane dans ma tête ? Là, je ne sais pas répondre mais s’il faut aller consulter pour le savoir, je veux bien jouer le jeu et rassurer tout le monde moi compris.

Après, il ne faut pas que ça devienne une obsession, tous ces Stéphane. En tout cas, pas pour moi, ça c’est sûr car je sais aussi bien faire la part des choses que la part des gens. Et même la part des anges, parfois, quand je suis au meilleur de moi-même (ce qui n’arrive pas si souvent que ça, je l’admets)… Non vraiment, quand je vois qu’on est deux Stéphane à aller nager, heureusement qu’on ne nage pas l’un sur l’autre, ça serait plus difficile pour celui qui est en-dessous et ça ferait un peu fumiste pour celui qui serait au-dessus. Et le pire, c’est que je ne sais pas si les maîtres-nageurs accepteraient ça. Et heureusement qu’on n’habite pas à Saint-Étienne parce que sinon, là, ça serait vraiment extravagant, tous ces Stéphane qui plus est, stéphanois. Voilà, ce matin, je voulais juste faire cette mise au point.