en cure de désintoxication

Je crois que je vais faire comme je le sens et je vais donc arrêter de coucher avec tous mes lecteurs et trices. Comme je le disais à mon ex-médecin référent, ça m’épuisait vraiment trop. Vous ne vous en rendez pas compte, vous, qui me lisez combien ça peut anéantir quelqu’un de faire trop souvent l’amour. Non, vous ne pouvez pas vous en rendre compte car vous n’avez jamais été ni escort (boy ou girl), ni mis à l’abattage, ni membre d’aucune tournante. Moi non plus mais ça s’en approchait. Sauf que pour moi, c’était comme si j’avais été investi d’une mission de la plus haute importance. Et comme je n’aime pas décevoir les gens, je suis capable de me sacrifier quitte à en perdre la santé. Et à mon grand âge, c’est un risque que je ne peux plus prendre. En tout cas, il me fallait faire une pause.

Et depuis hier, je suis en convalescence. Je suis comme si j’étais dans une cure de désintoxication. Je suis dans un très bel endroit où il n’y a aucun membre de mon nombreux lectorat. Il n’y a aucun fan de ce blog et il est même interdit d’en parler au personnel soignant car si l’un d’eux, ne serait qu’un seul, se connectait et venait me lire, je risquerais de replonger. Il me faut prendre de la distance. Il faut que je prenne du recul. Et que je m’y prenne à l’avance. Car plus je fais les choses en avance quand il s’agit de prendre du recul, comment voulez-vous, comment voulez-vous que… ? Bon, passons à autre chose, ça devient pénible, en ce moment, j’ai la sensation étrange que tout tourne autour du cul. Que tout prend un double sens sexuel. Je vois du sexe partout. Je vois des sexes partout.

Et là, je suis au régime sec. Pas d’ordinateur. Pas de télévision. Pas sites classés X sur Internet. Pas d’aliment symbolisant trop ouvertement tout ou partie des organes génitaux. Ou de choses suggestives. Donc, pas de poitrine fumée non plus. Pas de tournedos, pas même Rossini. Ni de croque-monsieur. Ni de croque-madame. Et encore moins de banana split. Et je ne parle pas des cuisses de canard ou des cuisses de dinde. Bref, je suis en sevrage. Il faut absolument que mon esprit et mon corps se détachent de tout ce qui est sexuel. Il faut que je me rachète une virginité de bon aloi. Et j’en suis capable car je sais que, au fond de moi, si je puis dire, j’ai une force qu’on ne soupçonne même pas. Une chose est sûre, je vais réellement me reprendre en main. Tout seul. Mais vraiment tout seul.