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26 août 2021

une certaine distance

Je ne l’ai pas cherchée cette distance qui s’est installée entre nous. Elle s’est immiscée subrepticement et je ne peux que la constater. Je ne l’ai pas voulue et pourtant, elle est là. À la différence d’avec mon père, elle est bien présente. Elle est même tellement présente qu’elle en est pesante et même obsessionnelle. Mais j’ai décidé de ne rien faire contre. J’ai décidé d’apprendre à faire, à vivre avec. C’était peut-être ainsi que les choses devaient se passer. Voire, qu’elles devaient finir. Parce qu’il ne faut pas se bercer d’illusions, il y a comme des relents d’épilogue, là, je trouve. Ça fait longtemps que je n’ai pas connu ça. Il y a tant et tant de choses que je n’avais pas vécues depuis si longtemps depuis que je te connais que j’en arriverais presque à me dire que plus rien ne m’étonne.

Est-ce que ça me rend triste de me retrouver dans cette espèce d’impasse ? J’aimerais garder la réponse pour moi mais je me dis qu’il vaut mieux que je t’en fasse part : oui, ça me rend triste mais en même temps, et c’est assez surprenant, comme je m’y attendais plus ou moins et plutôt plus que moins, quelque part, je m’y étais déjà un peu fait. Cette idée n’est pas brutale ni nouvelle. Elle est là, c’est une divergence de plus. Nous n’en avons pas que de l’esprit mais aussi de corps. Et c’est cette absence qui a déjà commencé qui me fait le plus réagir. Et comme je sais si bien le faire et depuis si longtemps, dans ma vie, je fais bon cœur puisque j’ai mauvaise fortune, encore une fois. Parce que ça m’est déjà arrivé et ça m’arrivera peut-être même encore mais bon, avec toi, c’était tellement plus fort…

Tu as remarqué, je ne parle pas de rupture mais d’une espèce de suspension dans l’air. Dans l’espace et dans le temps. Et je sais que je vais devoir faire avec ce manque-là. Je vais devoir faire avec sans. Ou sans avec. Est-ce que je le savais depuis le début qu’il y aurait cet aspect inexorable entre nous ? Ce serait prétentieux de l’affirmer mais en même temps, oui, quelque part, je l’ai su. Sans doute plus inconsciemment qu’autre chose. J’ai cueilli les instants que tu m’offrais. Je ne vais pas en faire des bouquets secs. Je vais vivre avec leur souvenir. Et dans un coin de mon cœur, il y aura toujours un endroit où je pourrai venir me réfugier quand j’aurai le spleen ou un coup de mou. Et nous penserons à toi. Tu sais de qui je veux parler quand je parle de nous. Et je garderai aussi l’espoir fou de te revoir un jour.

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