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14 décembre 2020

bisous, mon cœur

Tu m’as dit « bisous, mon cœur » et là, je me suis retourné car je pensais que tu t’adressais à quelqu’un d’autre. Ou alors, j’ai cru que ce n’était pas toi. Tu m’as appelé « mon cœur » et ça, je ne m’y attendais pas. Il faut dire que je ne m’attends plus à rien. Je ne dis pas ça tristement, je constate. Et je hausse les épaules, parfois. En tout cas, j’ai bien entendu que tu m’as dit « bisous, mon cœur », ça, j’en suis sûr. Sauf que je me trompe peut-être. Il se peut que tu me l’aies écrit : « bisous, mon cœur », c’est plus discret. C’est moins troublant que les yeux dans les yeux. Et pourtant, je me souviens que quand j’ai rêvé de toi, je te regardais sans ciller, sans sourciller, sans cligner et je t’ai demandé si tu comprenais ce que je te disais rien qu’avec mon regard que j’espérais intense.

Tu m’as dit « bisous, mon cœur » et moi, je t’ai dit « je t’aime » et ça fait un point partout. Sauf si c’est une erreur de ta part. Alors, je te rétorquerai, résigné, c’en était une de ma part, aussi, peut-être. Et nous serons encore à un point partout. Et je hausserai les épaules. Parce que c’est comme ça que nous fonctionnons quand nous jouons au chat et à la souris : je te tiens par la barbichette et le premier qui fuira… Que veux-tu, ça m’a tant surpris que tu me dises « bisous, mon cœur »… Tant et tant. Tant que je jouerais volontiers au malentendant pour te faire répéter. Ce n’est pourtant pas grand-chose, vraiment, que ces trois mots : « bisous, mon cœur » d’autant que moi, en plus, j’y ai ajouté une virgule. Que toi, tu n’avais pas mise. Question d’interprétation, sans doute, bien sûr.

Tu m’as dit « bisous, mon cœur » et je n’ai pas le souvenir d’avoir jamais été surnommé « mon cœur » et en tout cas, pas aussi gentiment. Par surprise. C’est ça, tu m’as pris par surprise. Et moi, je me suis laissé faire. Attendrir. Comme si j’en avais besoin. Parce que j’en avais tant envie. Mais je ne disais trop rien, tapi dans mon coin, espérant que tu passes près de moi. Que nos corps se frôlent enfin. « Bisous, mon cœur » quand j’ai lu ça, j’ai rosi. Personne ne m’a vu, je le sais. Tout comme je sais tant d’autres choses. Et j’ai repensé au jour où je t’ai dit « je t’aime », les yeux dans les yeux. Et que va-t-il se passer, désormais ? Je ne sais pas et je pense que  je vais hausser les épaules. On verra bien, non ? On verra bien si nous aurons la chance de nous revoir. De faire de nouveau connaissance.

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