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5 mars 2020

à ne pas confondre avec la nasocoprophagie

Il faut distinguer les crottes propres et les cacas sales. J’en veux pour preuve qu’on trouve des crottes en chocolat et que ça ne choque personne à part, quand on est comme moi, si on n’aime pas le chocolat qu’on trouve d’une couleur, entre autres, un peu douteuse. On trouve aussi le gentil juron « crotte de bique », beaucoup moins usité de nos jours mais que je trouve charmant à un point que c’est dommage de le voir être tombé dans une telle désuétude. L’obsolescence de certains mots ou groupes de mots est une chose terrible. Et qu’on ne vienne pas me dire qu’ils sont remplacés par d’autres, nouveaux, bien souvent provenant de langues étrangères ou d’un vocabulaire technique du vingt-et-unième siècle totalement dénués de charme. Alors que « crotte de bique », hein, non ?

Oui. Et c’est très ancré dans les racines de la France qu’on a apprise à l’école, celle qui va jusqu’à la moitié du vingtième siècle. Celle des cartes de chez Rossignol, pour ne citer que celles-là. Celles qui ont ce parfum de nostalgie qui nous fait tous plonger en enfance. Bref, je parlais des crottes mais je ne tiens pas spécialement à parler de caca. Non, en fait, je voulais aborder la mucophagie, aujourd’hui. Et loin de moi l’idée de passer pour un morveux, non, j’aime la notion de crotte de nez mais pas celle de morve. Il y a un côté dégoûtant dans la seconde alors que ça ne me dérange pas de me retirer les premières de mes narines. Pas en société, bien sûr, j’ai été mieux élevé que ça. Il n’empêche que j’ai déjà eu l’occasion d’y goûter, quand elles étaient dures, à mes crottes de nez.

Mais c’était juste pour savoir. Parce que je n’ai jamais été ce qu’on appelle un mucophage. Peut-être un mucophile. Mais jamais, au grand jamais, je n’ai été et jamais, au grand jamais, je ne serai un nasocoprophage. Là, c’est moi qui viens de l’inventer, ce mot. Un mot qui permet de mieux différencier ceux qui aiment se mettre les doigts dans le nez de ceux qui aiment se manger ce qu’ils en retirent. Et même plus que ça, non seulement ils aiment le manger mais ils ne peuvent plus s’en passer et là, je me demande comment on fait pour se sevrer de la nasocoprophagie. À moins de se couper les doigts mais même pas, avec un petit accessoire, on doit pouvoir y arriver encore. Ou alors, une camisole de force mais c’est un peu radical, là, à mon avis. Le mieux, c’est de s’en foutre, de ceux qui font ça. La prochaine fois, je parlerai des crottes d’yeux qu’on peut avoir certains matins fatigués.

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