nous étions 27
Quand j’ai fait les recherches à ce sujet, vers 1995, aux frais de la princesse (je peux bien l’avouer, il y a prescription, désormais) ((en vérité, je vous le dis, comme je commençais très tôt, j’en profitais pour aller sur le Minitel de l’entreprise – dont le nom commençait par Sone et finissait par par – mais je n’en dirai pas plus)), nous étions 27. Il y avait 27 Stéphane G. en France, disséminés dans toutes les régions françaises et j’ai envoyé une lettre à chacun d’eux en expliquant que nous portions à la fois le même prénom et le même nom, à l’orthographe totalement identique et je n’ai eu qu’une seule réponse, un autre Stéphane G. de la région Nantaise, si je ne m’abuse. Il m’avait écrit en retour, une lettre très sympathique voire amusante car ma démarche lui avait bien plu. Et nous avions correspondu…
Oh, ça n’a duré qu’un ou deux ans mais nous sommes restés en contact jusqu’à ce que quelque chose se passe (mais quoi ?) et que nous cessions de nous écrire. En attendant, nous avions échangé nos photos pour voir si, en plus d’avoir le même nom, nous avions quelques vagues ressemblances physiques et nous avons parlé chacun de soi afin de voir quels étaient nos points communs. Et oui, nous avions une vague ressemblance : les mêmes cheveux et le même genre de lunettes mais ça s’arrêtait là car en plus, il avait au moins 15 ans de moins que moi. Et dans nos différences, nous n’avions pas la même date de naissance, ce que j’aurais beaucoup aimé mais bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie, je l’ai appris à ce moment-là. Et je ne suis pas tombé amoureux de lui, non plus, parce que, hein ?...
Non, il ne fallait pas pousser non plus. En tout cas, dans nos points communs, il y avait un certain talent pour la curiosité, intellectuelle ou non et comme je faisais un fanzine mensuel, L’impromptu, que j’envoyais à une cinquantaine d’abonnés à titre gracieux, je l’ai mis dans la liste de ceux qui le recevaient et j’ai même fini par lui proposer d’en devenir le rédacteur en chef pour un numéro spécial de L’impromptu, ce qu’il a accepté et ma foi, je l’en remercie encore même si je n’ai plus aucun contact avec lui depuis au moins 25 ans. Quoi qu’il en soit, ce que je viens de vous raconter, c’est juste pour faire suite à mon billet d’hier « Méfiez-vous des contrefaçons » car, non, finalement, je ne suis pas unique, il y en a d’autres qui s’appellent comme moi mais je propose qu’ils comptent pour du beurre.