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8 octobre 2021

donc qu’en cette absence

Il y a un petit moment, maintenant, que je n’ai pas vu Jean-Michel et que je n’ai ni convoqué, ni évoqué Chouchou. Il me semble que ça fait un bail, qu’il s’est passé un long temps et soudain, je ressens leur absence comme jamais. Mais si encore ce n’était que la leur, je saurais alors faire ce qu’il faut pour que les choses reviennent dans un ordre qui me convienne. Non, Jean-Michel et Chouchou, quand ils ne sont pas là, ce n’est jamais grave, jamais important. Ce n’est pas une véritable absence comme au sens propre du terme. C’est juste que j’ai d’autres choses en tête mais ils ne sont jamais loin. Ils sont étonnamment parmi les plus fidèles de tous mes proches. Comme s’ils existaient vraiment. Bienheureux soient-ils, amen. En même temps, ne pas parler d’eux, ça leur fait des vacances.

En revanche, je suis comme François de Malherbe, qui n’est pas le plus connu des poètes. Ça nous fait donc deux points communs car moi non plus, je ne suis pas très connu. Ma notoriété ne va pas plus loin que les limites de mon imagination. François de Malherbe fait pourtant partie de ceux qui ont le mieux écrit sur l’absence. Parce que c’est de ça dont je voulais parler, ce matin. L’absence. Dans ma vie, il n’y a pas que Jean-Michel. Il n’y a pas que Chouchou non plus. Non, il y a toi. Nous ne sommes que deux à savoir qui tu es : toi et moi. Et toi, tu n’es plus là. Tu n’es pas la première personne à ne plus être là dans ma vie mais cette fois, ça semble me peser un peu plus sur le cœur. Il y a des absences plus rudes que d’autres. Et bien plus douloureuses. Je sais que je m’en remettrai. Peut-être.

Quelque ennui donc qu'en cette absence / Avec une injuste licence / Le Destin me fasse endurer, / Ma peine lui semble petite / Si chaque jour il ne l'irrite / D'un nouveau sujet de pleurer ! /         Paroles que permet la rage / À l'innocence qu'on outrage, / C'est aujourd'hui votre saison ; / Faites-vous ouïr en ma plainte : / Jamais l'âme n'est bien atteinte, / Quand on parle avecque raison. François, vous permettez que je vous appelle par votre prénom ? Je suis d’accord avec vous sur tout. Ou presque. Car je pense que si on ne parle qu’avec raison, pensez-vous que le cœur serait content de n’avoir pas son mot à dire ? Non, moi, je parle avec mon cœur et celui-ci, malgré ces beaux jours de début octobre, celui-ci se désole un peu. Il se morfond et dans un sursaut de vie, se ressaisit mais bon, c’est lancinant.

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