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9 octobre 2021

tout s’est bien passé

Peut-on dire que tout s’est bien passé quand il s’agit du suicide assisté d’un de ses proches, comme son père, par exemple ? C’est la question que je me pose après avoir vu le dernier film de François Ozon avec André Dussolier et Sophie Marceau, extraordinaire, comme toujours, à mes yeux. Que les choses se soient déroulées comme elles devaient l’être : selon les volontés de la personne qui a souhaité qu’on l’aide à mourir, soit. Mais de là à dire que tout s’est bien passé, j’ai quelques réserves. Bien sûr que tout s’est bien passé pour la personne qui voulait partir puisqu’elle a réussi à faire ce qu’elle désirait par-dessus tout. À une nuance près, dans le film, André Dussolier est parti seul, sans la présence de ses deux filles et si ça leur a évité cette épreuve, partir seul, ça reste vraiment étrange.

C’est étrange car au départ, il était question qu’il parte avec ses deux filles et qu’elles l’accompagnent jusqu’au bout. Ça n’a pas été possible. Donc, je me pose une nouvelle fois la question : peut-on dire que tout s’est bien passé ? Peut-on dire que ça s’est bien passé pour les deux filles ? Je n’ai pas de réponse et je ne cherche pas à polémiquer vu que moi-même, j’ai déjà rédigé mes directives anticipées pour prévenir tout acharnement thérapeutique. En fait, dans la théorie, je suis pour le choix de la date de son départ. Il n’y a pas d’autre mot que celui de « choix » car déjà qu’on ne l’a pas eu pour vivre, au moins, si nécessaire, qu’on puisse l’avoir pour en finir. Une fois pour toutes. Et l’aide à mourir dignement, ça devrait être enfin légalisés chez nous, depuis le temps.

Et qu’on ne vienne pas me parler de religion car la religion n’a rien à voir avec ça. D’autant moins que nous sommes dans un état laïc et que je ne vois pas pourquoi, des cléricaux, de quelque bord que ce soit, viendraient me dire que je n’ai pas le droit de vouloir partir en douceur si ma vie m’est devenue vaine et insupportable. On parle de dépendance physique et/ou mentale. On ne parle pas d’un coup de blues, d’une déprime ou d’un burn-out. Non, vraiment, je pense que quand c’est l’heure, notre vie nous appartient et donc, notre mort aussi. C’est même peut-être la seule chose dont on puisse penser être propriétaire, sur cette terre. Bref, encore une fois, est-ce que tout s’est bien passé ? Je sais que je n’aurai jamais de réponse à cette question mais bon, j’ai encore le droit de me la poser.

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Commentaires
S
euh, ooups<br /> <br /> ben non, le film est tiré d'un livre, une histoire vraie déjà connue (enfin, de moi, au moins)<br /> <br /> et puis je crois que le sujet, ce n'est pas tant qu'il y soit allé seul ou accompagné, dans le bouquin et dans le film mais plutôt de faire un plaidoyer pour mourir dans la dignité, non ?<br /> <br /> désolé quand même
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M
Heu t’as un peu spolier la fin non ? <br /> <br /> Même si on savait qu’il allait mourrir, on ne savait pas forcément que ce serait seul , du coup je ne suis plus sûre d’avoir envie d’aller le voir
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