09 décembre 2013
les rues sans lune
Oui, c’est un vrai plaisir et une véritable leçon d’humilité que d’admirer la lune. Je parle de celle qui se trouve dans le ciel, bien sûr. Je ne pense pas qu’à ça, soyez sans crainte. Ou soyez déçus. C’est vous qui voyez. Oui, donc, j’aime bien regarder la lune, qu’elle soit de quart, de moitié ou pleine. Ou même rousse. Car c’est une présence rassurante au-dessus de nos têtes et c’est un rappel à l’ordre de nos souvenirs d’enfance et d’un certain ami Pierrot qu’on n’oublie jamais tout à fait.
Les soirs où la lune se reflète sur... [Lire la suite]
03 décembre 2013
sur Brest, ce jour-là
Demain, c’est la sainte Barbara et hier, j’ai évoqué ma mère, Monique. Le lien entre elles deux ? Leur prénom… Barbara s’appelait Monique Serf, pour l’état civil. Voilà, ça, c’est précisé. Mais peut-être allez-vous me demander pourquoi je regarde le calendrier, pourquoi je parle de la sainte patronne de demain (me prendrais-je pour un présentateur météo en fin de chronique ?) et pourquoi spécialement Barbara ? Parce que Barbara, justement. Parce que ça fait seize ans qu’elle est partie, sans faire de bruit, en nous... [Lire la suite]
08 octobre 2013
le ciel est par-dessous
Le ciel est par-dessous le toit et je suis par-dessous le toit et je suis sous toi, en dessous de tout. En dessous de toi. Si nerveux et si calme. Si gris et pas qu’à travers mes cheveux. Ni seulement au travers de mon âme. À peine grise. Juste un peu éméchée. Ivre de toi. Qu’importe le flacon pourvu que tu me donnes ton ivresse. Et si je me suis livré à toi. En corps et en corps. J’ai le cœur qui bat, qui bat, qui bat… boum, boum, boum fait sa grosse caisse et ma chamade se terre dans son coin un peu apeurée de tant de bruit aussi... [Lire la suite]
24 septembre 2013
équinoxe
Entre l’aube renaissante du printemps
et le crépuscule latent de l’hiver
la frontière est bien vague à mon corps
Et je m’en vais lent
Tout alentour de moi reste si vert
que j’y pense tant et tout le temps
j’ai sommeil et veux dormir… je m’endors
Et je m’en vais lent
Si longtemps attendus ô tous mes amours
amants que nous fûmes amants d’une nuit
vous retrouver au-delà de ce monde fragile
Et je m’en vais lent
Mais encore je veille et je veille toujours
Sur cette vie qui n’a pas de prix
Pierre, Paul,... [Lire la suite]
22 juin 2013
aube
J’ai embrassé l’aube d’été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors, je levai un à un... [Lire la suite]
25 mai 2013
Monteriano 2
Je t’écris de mon hôtel, à Monteriano
Sous le soleil couchant, assis sur la terrasse
De ma petite chambre, et toujours ce piano,
Ces notes qui dansent, cet air qui me tracasse,
Cette musique qui me rappelle tous ces jours d’hier :
Nous étions alors ensemble, et tu t’en souviens
Certainement, ce furent des moments si chers
À nous deux… Oui, la nostalgie s’entretient,
M’accapare, m’obsède et me hante, c’est idiot,
Au point de ne savoir profiter de ce temps
Qui m’est donné pour apprécier cet adagio,
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17 mai 2013
paire de
Qu’il est long, qu’il est loin, ton chemin, papa
C’est vraiment fatigant d’aller où tu vas
Qu’il est long, qu’il est loin, ton chemin, papa
Tu devrais t’arrêter dans ce coin
Moi je suis d’accord avec Joe Dassin et justement, sur le chemin de papa, je pense que je vais m’arrêter dans ce coin et venir déjeuner à la maison, dimanche. Mais je vous préviens, je vais arriver dès demain soir. Je suis un vrai morpion quand je sais m’y mettre.
Comment t’a pu trouver
Un homme qui n’a pas peur
Qui promet sans trembler
Qui aime de tout... [Lire la suite]
11 mai 2013
à Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vêprée
Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vôtre pareil
Las ! Voyez comme en peu d’espace
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! Las ! Ses beautés laissé choir !
Ô vraiment, marâtre Nature
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous m’en croyez, Mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse
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04 mai 2013
je, malade, suis
à, à, à, accroché, aller, amour, ans, avant, avec, avec, avec,
barricades, bateaux, bientôt, bois
ça, ça, ça, cerné, cesse, c'est, cet, chantera, chants, chants, cœur, comme, comme, comme, comme, comme, comme, comme, complètement, complètement, complètement, complètement, continue, corps, crèverai
dans, dans, de, de, de, de, de, de, de, de, de, de, désespoir, désespoir, d'être, deux, d'histoire, dors, dortoir, drapeau, du
écoutant, en, envie, épuisé, es, et, et, et, et, et, et, et
faire, faire, fatigué, fous, fume
gare, gosse,... [Lire la suite]
05 avril 2013
les jarres qui poussent
Et oui, les jarres qui poussent, les jarres qui poussent, les jarres qui poussent, c’est la vie qui veut ça et parfois, on s’en va lent, on s’en va lent, on s’en va lentement par les chemins, par les monts et par les vaux qu’on laisse derrière soi car on avance, on avance, on avance quoiqu’il arrive, on avance et on croise d’autres vies, pas toujours mieux loties, pas toujours meilleures, l’herbe y semble pourtant toujours plus verte, verte comme l’était ma vallée avant l’inondation.
Hier soir, j’ai vu Katia et j’avoue ne pas... [Lire la suite]