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26 mars 2023

comme un anniversaire mais sans toi

Aujourd’hui, on dirait que ce serait comme un anniversaire mais sans toi. Te dire que je pense encore plus à toi que d’habitude, ce serait mentir, juste un peu. Oui, forcément, je vais un peu plus penser à toi car j’aurais pu te le souhaiter directement, de vive voix, les yeux dans les yeux et la main sur le cœur (pour ne parler que du cœur), te faire en vrai les bisous qui vont bien mais non, tu n’es pas là, je ne suis pas là, on est chacun de son côté et ce sera encore un anniversaire qui ne sera pas souhaité. Mais ce ne serait pas le premier et ce ne sera sans doute pas le dernier. En tout cas, sache que moi, hier soir, je me suis ouvert une bouteille de Prosecco histoire de boire un verre en ton honneur. À ton existence à défaut de ta présence. En espérant que tu ailles le mieux possible. Et en espérant que le mot bonheur ait toujours un sens pour toi. Parce que je crois que tu y étais sensible quand on se voyait.

Tu sais, si nous devions passer un moment ensemble, aujourd’hui, à l’occasion fortuite de ton anniversaire, je pense que je ne t’offrirai pas d’autre présent qu’un point d’interrogation. Sans une seule once de reproche. Juste un point d’interrogation avec un beau nœud pour l’entourer et pour que ça fasse un peu cadeau. Parce que tu sais, tu me manques. Et si je t’avais écrit une carte pour te souhaiter de passer un bon, un joyeux anniversaire, je t’aurais mis que ça fait dix fois, au moins, que je tente de t’envoyer un message mais je ne l’envoie jamais. Je les commence mais ne les termine jamais parce que je me suis « à quoi bon ? », parce que je n’aime pas être comme un cheveu dans la soupe, parce que je ne peux pas arriver vers toi, comme ça, soudainement, la gueule enfarinée, comme si de rien n’était. Oui, c’est ça, comme si une éternité ne s’était pas installée entre nous. Une attente interminable.

Alors, je me contente de ronger mon frein quand ça me prend. Et je me contente de penser à toi. De rêver de toi. De me refaire l’histoire, nos meilleurs moments, difficiles à sélectionner car ils ont tous été beaux, certains plus que d’autres, certes, mais ils ont tous été réussis. Et je me dis que peut-être, un jour, au hasard de mes allées et venues dans Bordeaux, je te croiserai et alors, comme mon cœur battra un peu plus vite et un peu plus fort qu’en temps normal, je sais que je ne me tromperai pas. Mais je sais aussi que je ne me permettrai aucune parole ni aucun geste déplacés. Ça dépendra de toi. Parce que j’ai conscience de tout ce que peut apporter un si long silence. Parce que je sais que ce n’est jamais facile de reprendre là où on n’est pas sûr d’avoir laissé les choses. De l’eau a coulé sous les ponts. Bon anniversaire. Parce que là, ce matin, je ne vois pas ce que je peux te dire de plus. Même si tu n’aimes pas trop ça.

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