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12 mars 2023

il pleut, il vente, il mouille

Il pleut, il vente, il mouille, c’est la fête à la grenouille. Il vente et je ne dis pas ça pour me vanter. D’autant que je n’y suis pour rien, je le jure. Et tant pis si ce n’est pas beau de jurer. En revanche, la météo, elle, elle s’en vante de venter. Elle est fière. Elle abîme les pousses de tulipes, elle casse des branches d’arbres, elle fait s’éparpiller les fleurs du prunier et elle fait des vagues à la surface des deux bassins à poissons. Chez le patron. Mais chez moi, ça fait rouler les chaises de la terrasse d’un bout à l’autre, alors qu’elles n’ont pas de roulettes, justement. Et tout ça est bien embêtant car si on est (un peu) contents d’avoir enfin de la pluie, on aurait pu se passer du vent. On aurait pu éviter toutes ces bourrasques. Elles sont loin d’être des caresses. C’est comme si le temps nous donnait la fessée.

Parallèlement, je me dis que quand il pleut, il vente, il mouille, comme c’est la fête aux grenouilles et sans doute aux crapauds, si ça se trouve, c’est le bon moment pour en trouver un qui veut se faire embrasser et qui sait, le voir se transformer en prince charmant ou en belle au bois dormant. Sauf que pour dormir paisiblement avec ce temps, avec le bruit du vent, ça n’est pas gagné. Cela dit, c’est aussi la fête aux escargots et peut-être même aux limaces. Mais là, je ne sais pas si on en embrasse un(e), en quoi ils ou elles peuvent se changer. De toute façon, si vous voulez que je vous dise ma vérité, le fond de ma pensée, je n’ai aucune envie d’embrasser ni grenouille, ni crapaud, ni rien d’autre. Je n’ai pas besoin de me retrouver avec quelque successeur de trône de n’importe quel royaume.  

Je ne sais si les poissons de deux bassins du patron n’aiment vraiment pas la pluie mais que pensent-ils du vent ? En ont-ils la sensation ? Et quelle serait leur tête s’ils voyaient arriver une grenouille au milieu d’eux, les jours où il pleut, il vente et il mouille ? Je verrai s’ils acceptent de m’en parler un jour. Ou l’autre. En attendant, moi, je me protège quand je sors : manteau, casquette et parapluie. Mais comme il vente beaucoup, je ne vais quand même pas sortir avec un paravent ? Non, je pense que je serais vraiment trop ridicule. Bof. De toute façon, ce dernier ne tue pas. Et moi, quoi qu’il en soit, je ne veux pas mourir mouillé. Je veux partir au sec. Mais au fait, qui parle de partir ? Pas question de sortir, il pleut trop et il vente trop. Il mouille trop et c’est trop la fête aux grenouilles. Et aux limaces.

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