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16 février 2023

Hugo et Philippe Desportes

Comment vous dire ? Avant-hier, Alex, mon petit frère (voir billet des 14 et 15 février) m’a fait écouter un sketch de deux humoristes qui ne me font pas vraiment rire, un truc des années 80 ou 90, passé à la télévision, à l’époque et c’était sur un poème de Victor Hugo, Oceano nox (Ô combien de marins, combien de capitaines qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, dans ce morne horizon se sont évanouis…) et en voulant le relire, je suis bêtement allé sur un moteur de recherche que tout le monde connaît mais qui n’a pas besoin de moi pour lui faire de la publicité et le site qui m’a permis de me remémorer ces vers magnifiques proposait d’autres poèmes, soit par auteur, soit de façon aléatoire. Et j’ai cliqué sur cette dernière option. Et l’œuvre qui est apparue sous mes yeux, c’est le poème que j’ai reproduit dans le billet du 14, jour de Saint-Valentin, s’il en est un.

J’ai été frappé par la beauté de ce texte et totalement séduit par son propos, sa teneur et le fait qu’il m’a parlé au plus intime de ce que je peux ressentir. Je l’ai lu et je l’ai relu. Et pareil pour le nom de l’auteur, Philippe Desportes, le nom d’un poète contemporain alors qu’il date du 16ème siècle. Incroyable ! J’ai cru qu’il s’agissait d’une boulette mais non, tout Internet m’a confirmé l’existence de ce poète de la Renaissance, à la fois baroque et classique, dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’alors. Je ne prétends pas être un champion du monde de la poésie mais j’avoue que je m’y suis beaucoup intéressé, surtout quand j’étais plus jeune et donc, cet auteur-là, il est passé à travers les mailles de mes filets. Mais quel bonheur que cette découverte ! Quel plaisir ai-je pris à lire ce sonnet ! Quel plaisir mais quel agacement, aussi. En effet, j’aurais tellement aimé l’avoir écrit…

Oui, j’avoue que je suis un peu jaloux de ne pas avoir su écrire un tel poème. Parce que quelque part, en toute modestie, ce sont un peu mes mots et c’est un peu ma pensée. Et aussi parce que contrairement au fait que Desportes soit de la fin du 16ème siècle, je trouve ce texte d’une rare modernité pour l’époque. J’en ai parlé au président et je lui ai juste montré le sonnet en question et lui ai demandé de me donner une date approximative de la période à laquelle il a été écrit. Au 20ème siècle, m’a-t-il répondu. Perdu, à la fin du 16ème ! Il a été aussi étonné que moi. Alors, je me demande s’il a été traduit d’une espèce de vieux français ou s’il a toujours écrit tel quel. Bref, ce poème m’a parlé intimement. Il m’a ému. Il m’a rappelé tant de (belles) choses. Il m’a donné encore plus envie de m’y remettre mais il m’a aussi remis à ma place. Je m’aime seulement parce que je vous aime.

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Commentaires
M
Toujours un petit bonheur de trouver un nouveau nom sur un sujet que l’on croit connaître et maîtriser. Je ressens ça quand je tombe sur un tableau que je trouve magnifique et d’un peintre que je ne connais pas, aller chercher ses œuvres et découvrir combien je les aime.
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