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24 janvier 2023

le contrat moral

On ne divorce jamais de Dieu. Je viens de l’apprendre. Et je peux vous dire que ça m’a fait un choc. Une espèce de coup de chaleur qui m’a fait hésiter à m’en foutre ou à me mettre en colère. Déjà qu’il ne m’en faut pas beaucoup pour m’énerver (je vous le dis parce que je pense que vous ne me connaissez que sous mon meilleur jour, ici) mais là, je peux vous dire qu’avec une seule goutte, la coupe a tout de suite été pleine. C’est dans les colonnes du journal gratuit 20 Minutes, ramassé hier matin juste avant d’arriver chez le patron. Et, contrairement à mes habitudes, je l’ai parcouru, ce numéro-là alors qu’en temps normal, je le donne au président car moi, cette presse gratuite, je m’en fous toujours un peu, beaucoup, passionnément. Mais là, allez savoir pourquoi, j’ai feuilleté et je suis tombé en arrêt. Comme Kali devant un pigeon.

Un article sur l’apostasie. Avec comme sous-titre « Je n’avais plus envie d’être compté avec eux. » En tout cas, en tant qu’apostat moi-même, autant vous dire que j’ai tout lu, de la première à la dernière ligne. En même temps, ça ne faisait pas plus de 80 lignes sur 3 colonnes, pas de quoi se donner mal à la tête. En tout cas, ça m’a fait plaisir de voir des confrères, de lire des témoignages (courts) d’autres gens qui ont, eux aussi, renié leur baptême catholique. Personnellement, je l’ai fait il y a quelques années, déjà. Je pense que ça doit faire environ cinq-six ans que j’ai obtenu le document mentionnant la confirmation de mon acte d’apostasie par le chancelier de l’évêché de Poitiers. Et comme pour celui qui témoigne dans 20 Minutes, du jour où ça été validé, pour moi, je me suis senti tellement plus léger. Je me suis senti libéré.

Oui, libéré, délivré, comme la Reine des Neiges mais en nettement moins énervant, reconnaissez-le. Enfin bref, je sais que je ne fais plus partie des ouailles de l’église catholique et comme je n’appartiens à aucune autre… Mais la fin de l’article du journal de lundi, ça m’a gonflé. Les instances religieuses disent que de toute façon, même si la mention « a renié son baptême, le … » figure dans leurs registres, on reste baptisé à vie. C’est comme un contrat moral passé avec Dieu. Non mais, ils se prennent pour qui ? Moi, un contrat moral passé avec Dieu ? J’ai été baptisé à mon esprit défendant à moins de trois semaines de vie. C’est un abus sur personne fragile. Je me demande si je ne pourrais pas porter plainte, tiens. Je vous jure. Parce que moi, si j’ai fait acte d’apostasie, c’est pour disparaître de leurs fichiers. Définitivement.

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