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15 janvier 2023

faire cuire les souffrances

Que les choses soient claires, encore une fois, loin de moi l’idée de me moquer de quelqu’un en particulier, bien au contraire car le sujet du billet de ce matin, comment dire ?... L’idée m’est venue grâce à un commentaire que j’ai trouvé délicieusement drôle. Comme quoi, ça ne sert à rien de se forcer, parfois, les choses spontanées sont bien plus amusantes que les autres. J’aimerais donc que la personne qui se reconnaîtra en lisant ces lignes ne prenne pas mal du tout le clin d’œil que je lui fais.

Faire cuire les souffrances. Voilà une idée qui ne m’était jamais venu à l’esprit et c’est tant mieux qu’elle m’ait été si gentiment soufflée. Voici du coup la recette des souffrances cuites car c’est bien plus digeste que les souffrances crues. Le problème, c’est l’épluchage des douleurs. Il faut le faire bien sinon, il reste toujours des petits morceaux désagréables dans la bouche mais aussi dans le cœur et dans la tête. Les tessons de souffrance, c’est même carrément nuisible à une bonne santé.

Après l’épluchage, vient naturellement le temps de la cuisson. Et on ne met pas ses douleurs directement dans un fait-tout, non, d’abord, l’idéal c’est de faire revenir des oignons émincés dans un peu de matière grasse. Et bien sûr, quand on épluche des oignons, on pleure et là, je me demande si c’est bien utile d’ajouter des larmes à de la tristesse déjà bien pleine. Attention à la dernière goutte, celle qui pourrait bien faire déborder le vase et la marmite. Attention aux cocottes-minute.

Oui, ces dernières peuvent exploser à n’importe quel moment. Mais pour en revenir à la recette, une fois les oignons émincés un peu blondis, on peut ajouter sa souffrance, en gros ou en petits morceaux, selon comment on se sent et on mouille avec de l’eau, des aromates et de l’assaisonnement (sel et poivre, par exemple) mais on peut aussi mettre du bouillon au lieu de l’eau car on sait bien que quand on va mal, on boit facilement le bouillon. On peut aussi mettre du vin.

Le problème avec le vin (ou le Cognac, par exemple, pour ne citer qu’un seul alcool), c’est que ce n’est pas une solution de noyer son chagrin dedans. Et c’est dangereux. D’ailleurs moi… D’ailleurs moi quoi ? Rien.  Revenons à la préparation des souffrances cuites. Ces dernières sont un peu comme tous ces plats roboratifs, plus c’est cuit, meilleur c’est. En réalité, les souffrances, mieux vaut les mijoter longtemps pour qu’elles puissent enfin être digestes. Mais bon, « longtemps », tout est relatif.

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Commentaires
J
C’est l’écriture intuitive qui a tout fait cuire, une vraie fausse amie!<br /> <br /> Mais la recette est bonne.
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