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14 janvier 2023

fuir si l’étau se resserre

Un environnement pas amusant, en ce moment ? (voir billet du 9 janvier) Tu sais, Stéphane, des gens qui partent, ce sont des choses qui arrivent. C’est comme les gens qui ne vont pas bien. Vais-je devoir commencer une espèce de recensement de ceux qui sont vraiment malades, mourants ou déjà morts (rien ne sert de courir, il faut partir à point) depuis le début de cette année qui a juste deux semaines ? Alors, la maman de la libellule est déjà sur le podium des gens décédés. En outsider, on peut considérer que ceux dont le pronostic vital est engagé sont bien partis pour la rejoindre. Quant à ceux qui se sont contentés de se faire lourdement opérer, comme les nouvelles sont bonnes, j’ai décidé de les mettre dans une autre catégorie, celle des survivants provisoires. Comment, que dites-vous ?

Vous pensez qu’il ne faut pas rire de tout ? Qu’on ne blague pas avec ces choses-là ? OK, on pleure, alors ? Vous préférez pleurer ? Justement, c’est là où le bât blesse, je n’ai pas forcément envie de pleurer. Je suis trop fatigué pour ça. Oui, parce que je dors mal et j’ai mauvaise conscience de me plaindre quand je vois que d’autres ont bien plus de soucis de santé que moi. Bon, ceux qui n’en ont plus du tout parce qu’ils sont morts, je ne les envie pas non plus. En réalité, il faut continuer à faire comme si de rien n’était. Fait semblant. The show must go on, le spectacle doit continuer et on applaudit bien fort ceux qui ont réussi à partir, tant bien que mal et on encourage ceux qui hésitent encore. Pour ma part, tout ça, ça m’occupe bien trop l’esprit, ce n’est pas si bon que ça pour mon allant.

Alors, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de passer à la vitesse supérieure. Mercredi prochain, au lieu d’aller faire bêtement mes 60 longueurs, à la piscine,  j’ai décidé que j’allais me la jouer à faire de l’apnée pour voir. Non, je plaisante. Je vais prendre mon premier cours particulier avec un coach de natation. Et là, on va voir si je m’étouffe au bout d’une longueur quand j’en tente une en crawl. Et on verra si je ne réussis pas mes virages quand il m’aura expliqué comment bien les faire. Et comme ça, si une grosse, une longue ou une maladie vient vers moi, je lui ferai un doigt d’honneur et je partirai très vite et je me retournerai sans qu’elle ne s’en rende compte. Comme une fusée. Par lâcheté mais aussi par instinct de survie. Et parce qu’il n’y a pas de honte à fuir les souffrances.  

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J
Il n’y a pas de honte à cuire les souffrances.
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