celui que j’aime

Celui que j’aime est un vaurien qui chante du soir au matin, un artiste, égoïste, qui tient ma vie entre ses mains. Celui que j’aime est un garçon qui a de drôle de façons, un Bohème, sans problème, qui jongle avec mes illusions… Oui, celui que j’aime… Celui que j’aime mais sait-il au moins que je l’aime, celui que j’aime ? Il y a si longtemps que j’aurais pu le lui dire. Il y a si longtemps que je ne lui ai pas dit. Il y a si longtemps qu’un silence aussi assourdissant s’est installé entre nous. Celui que j’aime… Comment pourra-t-il le savoir ? Comment pourra-t-il savoir que je suis toujours vivant ? Que je suis toujours là même s’il ne faut évidemment pas se fier aux apparences. Ça fait partie des chansons de Mireille Mathieu que j’ai toujours aimées, celle-ci. Ça remonte à mon enfance. Un des 45 tours donnés par mamie Andrée. 

Celui que j'aime est un menteur, il ment des lèvres, il ment du cœur ; il me blesse, puis me laisse face à face avec mon cœur. Celui que j'aime est un brigand, il me traite comme une enfant ; il me charme, me désarme et se rit de mes tourments… Oui, celui que j’aime… Faut-il toujours dire à ceux qu’on aime qu’on les aime ? Cela nous engage et nous oblige. Mais oui, je pense qu’il faut le dire car un jour, il sera trop tard et alors, on n’aura plus que ses yeux pour pleurer et sa conscience pour avoir des regrets. Et si celui que j’aime ne m’aimait pas en retour ? Peu m’importe, peu me chaut, ce qui compte c’est que moi, je l’aime. Parce que je crois définitivement qu’il vaut mieux aimer qu’être aimé même si c’est plus difficile. Et quand il m’arrive d’avoir cette chanson dans la tête, elle, elle ne me quitte pas. Elle s’accroche.

Celui que j'aime est merveilleux quand l'amour brille dans ses yeux, qu'il m'attire dans un rire contre son cœur pour m'aimer mieux. Celui que j'aime est un joueur, il joue mes rêves, il joue mes pleurs et s'il triche, je m'en fiche car il est tout mon bonheur… Celui que j’aime... Peut-être ne lira-t-il pas ces lignes, ne les lira-t-il jamais. Peut-être même n’existe-t-il pas. Peut-être même encore l’ai-je tellement inventé que j’ai fini par croire qu’il était vrai. Il faudrait que je me calme et que je sache faire la part des choses et la part des gens. Et la part des anges. Et la part des princes. Mon royaume pour un amour ? Je n’ai pas l’âme d’un chevalier. Juste la mienne. Celui que j'aime est un voyou qui ne possède pas un sou et promène ses rengaines et sa guitare autour du cou. Mais il m'aime et je l'aime et du reste, je m'en fous !

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