Eurovision Junior

Comment dire ? Oui, j’écris un billet sur l’Eurovision Junior avec un jour de retard. Oui, j’ai regardé l’émission d’une oreille et je l’ai écoutée d’un œil. J’écrivais en même temps. Et quand la chanson m’accrochait, je notais le pays sur un bout de papier. Et je suis allé m’occuper d’étendre mon linge pendant que le public votait. Le public de toute l’Europe. J’ai entendu beaucoup de choses inutiles. Et quand je jetais un œil sur l’écran de mon téléviseur, j’étais sidéré de voir ces enfants qui se prenaient pour des adultes, qui manquaient de simplicité et qui, pour beaucoup, me faisaient penser à des petits singes savants. Je sais que cette dernière phrase ne vas pas plaire mais je m’en fous, à vrai dire. J’ai le droit d’avoir mon opinion. Et ici, c’est mon espace de communication. J’y suis le maître absolu.

J’ai eu quelques préférences, notamment la Géorgie dont j’ai aimé la chanson, pour sa ligne mélodique, son rythme et pour ce je-ne-sais-quoi qu’on ne peut pas expliquer. J’ai aussi aimé la balade irlandaise et la prestation de la jeune fille qui a chanté pour la Macédoine du Nord. Et contrairement à ce que nous disaient les deux commentateurs français : « Il faut voter pour la France », je n’ai pas voté pour mon pays. Car je n’ai pas du tout aimé la prestation ni la voix de notre représentant. Et pas la chanson non plus. Et au moment des résultats, je me suis arrêté de faire autre chose et je suis resté scotché devant mon écran de télé. Le suspense n’a pas duré longtemps, on a vite compris que la France était la favorite des jurys professionnels. J’ai espéré que le public… Non.

Contrairement à l’Eurovision adultes, où j’attends que la France ait des points, là, j’étais mécontent de voir que nous en ramassions autant que nous en avons eu. Alors, contre mauvaise fortune, bon cœur, je n’ai pas applaudi à la victoire de notre candidat. Ça m’a un peu saoulé. Et même quand il a chanté son titre de nouveau, je n’ai toujours pas compris ce qu’on trouvait à cette chanson. Je n’en comprenais pas les paroles. Ça faisait fouillis, même musicalement parlant. Comment ? Non, je n’étais pas de mauvaise humeur. Et non, je ne suis pas acariâtre et si, j’avais passé une bonne journée. Globalement. Oui, dimanche, j’ai passé une bonne journée, globalement. Jusqu’à cet Eurovision Junior. J’ai perdu mon temps. J’aurais mieux fait de terminer le bouquin que j’ai en cours.