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10 décembre 2022

le tonton des poissons

Chez le patron, il y a deux chiens mais aussi sept poissons pas forcément rouges. D’ailleurs le plus gros d’entre eux est plutôt blanc, globalement et ne voyez aucun racisme dans cette dernière constatation. Parce que franchement, on aurait aussi pu avoir des poissons noirs même sans papier mais je ne sais pas s’ils auraient supporté une traversée dans un bateau jusqu’à leur arrivée clandestine en France. Pour en revenir au sujet du jour, ce n’est pas non plus en tant qu’ancien gestionnaire de stock chez un mareyeur que je vous parle des poissons du patron. Non, ces petites bêtes aquatiques sont comme les deux chiens, Kali et Shuka, ce sont presque mes propres animaux de compagnie. Et comme c’est moi qui les nourris, les poissons, je pense qu’ils me reconnaissent et je pense qu’ils m’aiment bien.

Oui, je crois qu’ils m’aiment bien. Ça en fait déjà sept. Et mon préféré, c’est le petit rouge nerveux qui se trouve dans le deuxième bassin (en venant de la terrasse – celui qui se déverse dans le premier), dès que j’arrive, il frétille de la queue. Et je peux vous dire que je ne fais plus cet effet-là  personne depuis un bon bout de temps. Et je pense que ça ne vient pas que de moi mais c’est une autre histoire. Et ce n’est pas le jour de parler de ça. Ni l’endroit. Pour ça, j’ai mon autre blog, celui qui est totalement intime et impudique. Revenons plutôt à mes petits poissons. Bref, donc, je les nourris et je leur parle. Je ne sais pas s’ils m’entendent. Et quand il y en a eu un qui est mort, cet été, je peux vous dire que ça m’a fait de la peine. On s’attache. On peut aussi s’attacher à des poissons. Pas qu’à leurs filets ou leurs darnes.

Mais tout comme pour les chiens, qui me voient partir tous les jours vers midi, midi et demi et qui ne me revoient que le lendemain matin, sauf exception, si je reviens dans la journée mais c’est rare, je me dis que pour les poissons du patron, c’est pire, ils ne me voient qu’une fois par jour, en général et ensuite, il leur faut attendre le lendemain, que je revienne. Et quand je vais chez ma mère, par exemple, pour deux ou trois jours, est-ce que quelqu’un peut me remplacer comme moi je fais et je suis avec eux ? Et à force de penser à eux, je me suis posé une véritable question existentielle : qu’est-ce qu’ils font toute la journée qui suit le moment où je leur donne à manger, jusqu’au lendemain, les poissons ? Ils ne s’ennuient pas trop, à attendre ? Et quand il pleut ? S’ils n’aiment pas l’eau, ils sont vachement mal servis.

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