dans tous les sens

L’autre jour, en nageant, alors que j’étais censé compter les longueurs que je faisais, il m’est venu deux ou trois idées pour mon blog et ça m’embête toujours quand je nage car je me dois d’être plus que concentré et je crains de ne pas retenir ce qui me vient en tête. Bref, je nage en plein dilemme, dans ces cas-là. Et je risque de me noyer dans tout ce que j’ai à penser, dans tout ce que j’ai à gérer, à ne pas oublier. Et dans ce que j’ai retenu, avec beaucoup de chance, pour une foi, il y avait une idée forcément géniale (comme toutes mes idées – ça l’est souvent nettement moins quand j’essaie de les concrétiser) : dans tous les sens. Et j’avais écrit juste ça « dans tous les sens » comme titre d’un billet mais entre temps, j’ai dormi, plus ou moins bien et j’ai oublié ce que je pouvais dire au sujet de tous ces sens.

Maintenant, je peux me forcer (même si j’aime de moins en moins ça, me forcer, avec l’âge) à trouver quelque chose à dire qui partirait dans tous les sens, justement. … Qui a dit que c’est ce que je faisais souvent, dans ce blog ? … Je ne vous permets pas. Ma méthode d’écriture ne vous regarde pas. Je n’ai pas à dévoiler mes secrets. Ni mon jardin du même nom. Sinon, je peux aussi trouver quelque chose à dire sur les cinq sens. C’est un sujet à ma portée. Même si je suis passablement replié sur moi-même, en ce moment. Depuis quelques temps. Comme si j’entrais, comme si j’étais entré dans une espèce d’hibernation. Parce que quand j’ai les yeux fermés, c’est sans doute le moment où j’ai le plus de choses qui partent dans tous les sens dans ma tête. Dans mes rêves. Et tous mes fantasmes.

Partir dans tous les sens. Aimer dans tous les sens. Attendre et espérer dans tous les sens. Croire que… Se dire que… Ne pas trop savoir quelle direction prendre. Pour quelle chamade battre son cœur. Bon, ce n’est pas ça qui va me remettre en mémoire ce que j’aurais pu écrire de bien sur ce sujet à la fois étrange et facile. Et aller dans tous les sens, ce n’est pas non plus se mettre le cœur à l’envers. Ni prendre ses jambes à son cou. Ni se contenter de hausser les épaules. Tant pis, ce n’est pas encore ce matin que je vais publier le texte qui restera après ma mort. Pourtant, c’est un sujet qui aurait pu m’inspirer, ça, dans tous les sens du terme. Dans tous les sens interdits. Dans tous les sens de mon empire. De mon royaume. Bof ! Vous savez quoi ? Je crois que je vais juste attendre que ça me revienne.