et pendant ce temps-là, ça tourne

Un samedi bien pluvieux qu’il n’y paraissait, que celui d’hier. Pour un premier jour d’octobre et du dernier trimestre de l’année, on peut dire que ça a été bien arrosé. Pourtant, moi, je vous jure que je n’ai pas levé mon verre, que je n’ai trinqué avec personne même si l’envie m’a traversé l’esprit, en revenant du cinéma où je suis allé voir un film. Non, je suis allé au cinéma pour voir un film ? Waouh, je suis un véritable aventurier, je mène une vie palpitante. Non mais franchement, je suis bon pour Koh-Lanta, moi, non ? Je ne suis même pas sûr que ça s’écrive comme ça, Koh-Lanta, une émission que je n’ai jamais regardée, pas même par hasard. Non, juré, craché. Il n’y a pas un accent quelque part, dans Koh-Lanta ? Oh la la, quand je pense que je ne l’ai jamais écrit auparavant et là, trois fois !

Et pendant ce temps-là, ça tourne. Au moment où j’écris ces lignes, ça tourne. On est hier, samedi pluvieux. Et je vais programmer la publication de ce billet pour cette nuit, entre 4 et 5 heures, un moment où je dormirai peut-être. Peut-être pas. Et je fais comme à la télé, dans les émissions enregistrées, je fais comme si j’étais en direct alors que justement, c’est enregistré. C’est pourquoi je précise que pendant ce temps-là, ça tourne. Et pas que dans ma tête. Et si je ne dors pas, entre 4 et 5 heures du matin, je serai peut-être en train de faire mon énième pipi nocturne. Ou alors, je chercherai le sommeil. J’aurai peut-être le tracassin. Je penserai peut-être à des choses agréables. Peut-être à toi. Peut-être pas. On ne maîtrise pas forcément ses pensées de fin de nuit. Pas toujours.

Et cette nuit qui est en train de s’achever, au moment où ce billet sera publié, va nous mener à un nouveau dimanche. Un jour de promenade des chiens. Un jour de dégivrage de réfrigérateur, ce qui n’arrive pas si souvent que ça. Peut-être un jour de cinéma, comme hier et comme avant-hier. Attention, les salles obscures, Stéphane est de retour, en version française. Stéphane is back, en version originale sous-titrée. Et pendant ce temps-là, la terre continue de tourner sur elle-même. Et pendant ce temps-là, dans la salle d’eau, chez moi, le lave-linge est en train de tourner mais pas sur lui-même. Le linge est en train d’être tourné mais pas encore en train d’être essoré. Dans un petit moment, seulement. C’est juste un instantané de vie, que ce billet matino-dominical. Et moi, je bâille.