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19 septembre 2022

si tu changes d’avis, fais-moi signe

Ça fait un moment que je n’ai pas eu de nouvelles. Et là, je me dis qu’il serait temps que je t’envoie un mot, moi. Juste histoire de me rappeler à ton souvenir. Au cas où tu m’aurais oublié. Oui, parce qu’on peut facilement m’oublier. Il suffit de presque rien, un silence qui s’éternise, la vie qui tourbillonne et des événements qui font que tu aurais pu ne plus penser à moi. Ou alors, de loin en loin. Puis de plus en plus loin. Puis de si loin que ça aurait pu me faire croire que j’étais peut-être mort. Et moi, forcément, je n’aurais pas osé revenir vers toi car le temps fait toujours son travail de sape. Alors voilà, ce matin, je t’écris parce que j’ai envie de passer ce moment avec toi. Il me semble qu’il y a si longtemps que nous n’avons pas échangé deux mots. Pas même au téléphone, ça, ça n’arrive jamais.

On s’habitue à tout, même au pire. Peut-être pas au mieux, en ce qui me concerne. Parce que je suis quelqu’un de compliqué. Parce que je me torture (très) souvent l’esprit, parce que je me fais des nœuds au cerveau, parce que je me masturbe le tracassin mais ça ne me mène jamais à aucun plaisir. Non, juste un peu de souffrance dont je m’accommode parce que j’ai toujours vécu un peu comme ça, toute ma vie durant. Oui, j’ai toujours eu besoin de me créer des mélodrames pour donner un sens à ma vie. Pour me permettre d’écrire des poèmes, quand j’étais plus jeune. Pour écrire tout court, aujourd’hui. Parce que je suis loin de tout publier dans mon blog, évidemment. Parce que j’ai un jardin secret. Parce que j’ai un besoin d’intimité et de solitude. Parce que, contrairement aux apparences…

Oui, contrairement aux apparences, je ne suis pas quelqu’un d’ouvert. Je ne suis pas quelqu’un d’optimiste. Je cache mes peurs, mes angoisses et mes névroses sous un masque de clown. J’ai la prétention de savoir-faire (sou)rire mais personne ne me voit jamais dans mes insomnies, mes moments de doute et mes hésitations. Alors toi, tu sais tout ou partie de tout ça. Tu le sais, nous en avons déjà parlé. Et je voudrais te dire que même si un silence s’est installé, ce n’est pas un silence grave, c’est un silence de passage. Du moins, je l’espère. Je ne t’oblige en rien. Je voulais juste que tu saches que je pense à toi. Et que je… Et que je… Et que je… Tu vois, je ne vais jamais au bout des choses. Je suis la caricature de moi-même, ce matin. Mais si jamais tu changes d’avis, fais-moi signe, je ne peux pas dire mieux.

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