L’autre jour (le 6 septembre), je parlais de langueur en disant que, finalement, c’est peut-être ça qui compte. Aujourd’hui, j’ai envie de parler encore et encore de langueurs car c’est quelque chose qui m’habite, en ce moment. Je suis dans une espèce d’indolence à plein temps. Est-ce une conséquence de ma contamination à la Covid ? Et pourtant, ça y est, je suis sorti d’affaire… Normalement… Ça fait quand même plus de huit jours que je n’ai plus aucun symptôme si ce n’est une espèce de fatigue résiduelle, ce qui ne m’a pas empêché de faire mon premier kilomètre en piscine, la semaine dernière. Ouais, 40 longueurs, enfin. Les doigts palmés dans le nez. Ah oui, j’étais fier de moi et pas qu’un peu. Et c’est comme un gros pied de nez à ce satané virus qui a quand même fini par m’attraper.
C’est vraiment étrange, de se sentir fatigué et plein de tonus, en même temps. Non, pas tout à fait en même temps, plutôt alternativement. J’ai des envies contrariées par des abattements. Et j’ai des coups de mou que viennent perturber mon côté speed, mon espèce d’hyperactivité. Mais je fais surtout comme je peux et non pas comme je veux. Pendant l’absence du président, pendant qu’il est parti en vacances avec un excellent sens de l’à-propos pour me permettre de vivre mon isolement sans stress, j’ai eu des matins un peu difficiles, j’ai fait plusieurs grasses matinées en ne me levant pas avant 7h30, plusieurs jours de suite. Une situation anormale pour moi qui ai toujours été matutinal. J’aime les crépuscules mais pas forcément les mêmes que ceux dont les autres parlent souvent.
Là, à l’instant où ces lignes sont publiées, je me demande ce que je vais devenir. Est-ce que je vais retrouver mon état d’avant Covid ? Est-ce que je vais conserver cette espèce d’anémie morale ou mentale ? J’espère que je vais redevenir celui que j’ai toujours été, celui que j’ai toujours connu. Et pour la peine, je pense que je vais aller acheter mes bulbes de tulipes pour le prochain printemps. Ça, c’est un bel objectif pour se donner du courage et tenir. Et pour arrêter de se dire bof pour tout et à tout instant. La Covid peut-être rendre aquaboniste ? Parfois, des doutes m’habitent à ce sujet. Je me sens plein de vide alors franchement, si c’est tout ça pour ça, hein ? C’est ça, il n’y a que bof qui peut répondre à mes interrogations du moment. Mais ça va repartir. Ou pas. Parce que vraiment, hein, à part bof ?