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9 août 2022

ah, le petit vin blanc

Non, je ne suis pas un buveur d’alcool régulier mais parfois, oui, j’aime bien un verre ou deux voire trois et occasionnellement, comme pour la fête de mes 60 ans, faire toute la soirée au champagne. Tant pis pour le mal de crâne le lendemain, on n’a rien sans rien. Et il peut m’arriver aussi, de temps en temps, d’ouvrir une bouteille pour moi tout seul et je la siffle sur plusieurs soirs, je bois un verre avant de dîner jusqu’à la dernière goutte. Ça peut être du vin rosé, du vin blanc ou du pétillant : crémant, Prosecco ou champagne. J’aime les bulles et si, plus jeune, ça ne me serait jamais venu à l’idée de boire comme ça, seul, ou presque, avec l’âge, ça me dérange nettement moins. Mais je dois rester prudent. Pourquoi ? Parce que j’aime ça mais je ne tiens pas bien l’alcool, même le plus doux.

Alors, pourquoi se rendre malade pour quelques instants de plaisir ? Oui, mais pourquoi pas, alors ? Parce que la vie est déjà si difficile, si on ne peut pas s’amuser un peu, hein ? Oui mais non. Je suis pris entre deux feux. Je valse-hésite. Mais ça ne fait rien, aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mon grand-frère et je boirai un verre de blanc à sa santé, ce soir. Je n’ai pas ouvert de bouteille spécialement pour cette occasion mais je vais sauter dessus. Parce que c’était samedi dernier que je l’avais ouverte, quand Mickaël et Laëtitia étaient chez nous et je n’allais pas le laisser perdre, ce reste de blanc de Gascogne. Ce petit vin blanc. Moelleux et donc sucré. Pas tout à fait conseillé dans mon cas d’intolérance au glucose mais encore une fois, mourir de ça ou d’autre chose… D’accord, vivre.

Il n’empêche que là, j’ai un flash sur tous ces écrivains qui aimaient bien la bibine : Marguerite Duras, Françoise Sagan, William Burroughs, Raymond Carver et mon compatriote, Maurice Fombeure, pour ne citer qu’eux. Ce dernier, le poète poitevin en serait mort d’avoir trop aimé le vin blanc. Moi, qui ne suis qu’un poète en retraite, un poète à la petite semaine, je ne veux pas mourir comme Maurice Fombeure, j’aurais juste aimé être reconnu comme lui, au moins. Pas d’un point de vue national mais au moins régional. Ça ne se produira plus, je le sais, désormais. Est-ce une raison pour me mettre à boire tous les jours ? Non, parce que je suis quelqu’un de trouillard et de douillet et que même le meilleur petit vin  blanc, je sais qu’il ne sera jamais mon ami. Sauf une fois, de temps en temps. Pas plus.

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