Je n’ai pas voulu que mes fesses parlent à ma place, aujourd’hui et j’ai donc décidé de le faire en leur nom. Parce que tant pour elles que pour certains lecteurs et trices, j’ai bien senti qu’il y avait eu une certaine inquiétude les concernant quant à la petite intervention médicale (pour ne pas dire chirurgicale) que j’ai subie, mercredi matin. Une certaine inquiétude mêlée d’empathie mais aussi une forme de déception quand celles et ceux qui ont cru qu’elles étaient concernées par mon passage en mode ambulatoire d’avant-hier. Non, elles n’étaient pas du tout concernées même si elles dont dû se retrouver revêtues d’une espèce de slip d’hôpital hideux, sans forme et peu plaisant. Mais comme elles sont bien élevées, elles n’ont rien dit. Elles ne se sont pas plaintes. Et le reste non plus.

Moi, j’ai failli avoir honte mais comme personne ne m’a vu avec cette espèce de pseudo sous-vêtement jetable, unisexe et somme toute assez petit (je me suis demandé comment faisaient les gens avec des derrières imposants pour entrer dedans – à moins qu’on ne m’ait remis un ensemble de taille moyenne, je ne sais pas), finalement, je n’ai été ridicule que pour moi-même et comme j’ai le sens de l’autodérision, ça va, je suis vite passé à autre chose. J’ai juste oublié de me prendre en photo avec ce faux slip. Bah, ça sera pour la prochaine fois, le docteur veut me revoir dans dix ans. Mais dans dix ans, j’aurai pris dix ans de plus (lapalissade) et mes fesses et le reste aussi. Mais là encore, pour cet aspect de mon corps, j’ai une capacité à encaisser les outrages du temps. Cela va-t-il durer ?

Bref, comme je ne veux pas faire toute la semaine sur le même sujet, je voudrais conclure cet épisode médical par un constat et une déclaration officielle qui coupera court à toutes les rumeurs possibles et à toutes les fake-news qui pourraient surgir dans les réseaux asociaux : mes fesses n’ont pas été maltraitées cette semaine et elles n’ont même pas été traitées du tout. Elles ont vécu leur petite vie en catimini, comme le reste du temps et personne n’a cherché à rien du tout les concernant. Elles vont bien. Là, comme elles sont des plus grosses dormeuses que moi, elles sont encore dans les bras de Morphée, au chaud dans mon caleçon et elles ne se réveilleront que quand elles le souhaiteront. D’ici là, de leur part, je vous transmets leur meilleur souvenir et nous vous disons à bientôt.