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7 juin 2022

il y a un trou

Il y a un trou, là. Oui, il y a un trou. Moi, ça m’est égal qu’il y ait un trou, au contraire, même, je n’ai rien contre les trous. J’aime bien les trous mais à condition qu’on puisse les voir avant de tomber dedans. À condition qu’on le sache, qu’il y a des trous. Sinon, je suis méfiant. Je n’aime pas ça, si ce sont des trous sournois. Des trous qui vous guettent avant de vous « apenser »… Après, tous les trous ne me plaisent pas, loin de là. Et je ne sais pas si je serais capable de vous expliquer quels trous peuvent m’aller car je n’ai pas de modèle idéal pour un trou. Non, je peux aimer les petits trous comme les gros. Je peux me laisser attraper avec plaisir par des trous sombres tout comme des trous en pleine lumière. Et des trous dans le sable ? Oui, mais encore une fois, à condition que je ne tombe pas dedans parce que je ne l’aurais pas vu.

D’une façon générale, les trous ne me font pas peur. Peut-être parce que je suis malgré tout et avant tout quelqu’un d’assez prudent. Par exemple, je continue de porter un masque pour prendre le tram, à Bordeaux et même quand je passe devant un trou, j’ai tendance à me toucher le visage pour voir si j’ai bien mon masque. Parce que ce n’est quasiment qu’en dehors de chez moi qu’il y a des trous. Et chez moi, je ne mets jamais de masque. Et les dangers, en ce qui me concerne, sont toujours à l’extérieur. Et un trou, c’est toujours avec un extérieur autour, d’ailleurs, aussi. Le trou en lui-même, c’est évidemment très intérieur, voire radicalement intérieur, ce qui n’a rien à voir avec ce qui l’environne. C’est un peu comme les trous noirs, on n’en voit jamais le fond alors que de ce qu’il y a autour, non plus. Sauf qu’avec un trou noir…

Non, je me suis peut-être un peu trompé, j’ai dû avoir un trou dans la raquette de la partie déduction de mon cerveau, un trou noir, on n’en voit pas le fond mais on voit ce qu’il y a autour et c’est justement ce qui en fait un trou, le dedans de ce qu’il y a autour. Et donc, outre les trous sournois, ceux qu’on ne voit pas avant de tomber dedans, les seuls autres trous qui peuvent me poser quelques problèmes, ce sont les trous de mémoire. Probablement les seuls qui n’ont rien autour. Sauf quand on cherche le nom de quelqu’un, qu’on l’a sur le bout de la langue, un nom en trois syllabes et qui finit par A. Ah zut, ça ne me revient pas. Pardon ? Toscanini, oui, c’est ça, je n’étais pas loin, hein ?... Comme quoi, le trou de mémoire lui aussi est sournois. Il fait ses coups en douce et nous donne de mauvais indices. C’est un trou.

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