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1 mai 2022

il est revenu

Il est revenu, le temps du muguet, comme un vieil ami retrouvé, il est revenu, flâner le long des quais, jusqu’au banc où je t’attendais et j’ai vu refleurir l’éclat de ton sourire aujourd’hui, plus beau que jamais… Eh oui, c’est déjà le premier mai, un de plus, c’est comme le premier janvier, il y en a toujours un de plus. Sauf le jour où on meurt, on n’en vit plus aucun. Sauf les autres, ceux qui restent et qui eux, continuent de se souhaiter la bonne année mais surtout la santé, hein ? Et qui continuent de s’offrir trois brins de muguet pour deux euros, c’est donné mais en même temps, quelque part, c’est un peu de la merde, c’est du muguet qui ne tient pas. C’est l’arnaque. Ce n’est que du business. Mais c’est une fête laïque, alors, on la respecte encore plus. Mais je n’ai aucune pensée pour la CGT ni pour le R.N.

Le temps du muguet ne dure jamais plus longtemps que le mois de mai, quand tous ses bouquets déjà seront fanés, pour nous deux, rien n’aura changé. Aussi belle qu’avant, notre chanson d’amour chantera comme au premier jour… Non. Parce que je refuse que le premier mai, journée international de la fête du travail soit récupéré par des syndicons et ou des extrémistes de droite. Ni par personne d’autre, d’ailleurs. J’aurais juste voulu que ce soit une fête du bonheur, en plus d’être une fête sociale. Une fête du printemps qui va peut-être s’installer un peu chez nous, pour quelques semaines. Je ne lui demande pas la lune, juste de laisser nos nouvelles plantations prendre bonne racine, sur la terrasse. Juste pour que je ne me sois pas cassé les reins pour rien, hier après-midi mais ça y est, c’est fait.

Il s’en est allé, le temps du muguet, comme un vieil ami fatigué, pour toute une année, pour se faire oublier. En partant, il nous a laissé un peu de son printemps, un peu de ses vingt ans pour s’aimer, pour s’aimer longtemps… Tout comme il y en a qui sont chez leurs parents quand d’autres reviennent de chez leur mère. Quand on a la chance d’avoir ses parents en vie, il faut en profiter. Ça n’a rien à voir avec l’éphémère de la vie du muguet, la vie de ses parents, c’est comme la vie de ses enfants, quand on en a, ça n’a pas de prix. Et moi, rien que de savoir tout ça, ce matin, ça m’émeut. Vous croyez que c’est un petit coup de blues ? Peut-être. Mais il est vrai que si moi j’en offre, du muguet, personne ne m’en offre jamais. Si ça se trouve, je suis en manque. En manque de quelque chose. Ou de quelqu’un. Peut-être…

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