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11 avril 2022

se débarrasser du corps

C’est très bizarre, parfois, ce qui peut se passer dans la rue. Il suffit de ne pas avoir le regard vissé à son téléphone portable, il suffit de ne pas forcément toujours surveiller où on met les pieds ni forcément rêver en voyant les nuages passer dans le ciel. Non, parfois, il faut aussi se rappeler qu’il y a des gens qui vivent autour de nous. Qu’il y a des événements qui surviennent, des gens qui n’ont rien d’extraordinaire à faire et d’autres, qui sortent de la banalité affligeante du quotidien. J’en veux pour preuve cette étrange scène à laquelle j’ai assisté, à mon grand étonnement. Ça s’est passé samedi dernier, pas hier mais le 2 avril (je précise ça car au cas où ça pourrait être utile pour la police…), il n’était pas 9 heures du matin et dans la ville, c’était encore plutôt calme. Ceci explique peut-être cela.

C’était exactement à l’angle de la rue Saint-Catherine et du cours d’Alsace et Lorraine, à Bordeaux. Aucun tram ne circulait à cet instant précis, ce qui m’a permis d’avoir une vue dégagée depuis là d’où je venais. Ils étaient deux. Deux moines Bénédictins de l’Église Saint-Paul, tout près de là où j’ai habité pendant plus de 15 ans, étaient en train de pousser un grand conteneur noir, vous savez, ce qui sert de poubelle collective dans de nombreux immeubles et résidences. Mais attention, uniquement pour les déchets ménagers autres que le papier, le plastique et le verre. Et si on n’a pas de composteur. Et ces deux moines poussaient ce conteneur, ont traversé les voies du tram, avec quelques difficultés et ont continué rue Sainte-Catherine. Et encore, les rues étaient presque désertes, autour.

Et là, je me suis demandé ce qui pouvait se trouver dans ce conteneur. Ça ne pouvait pas être des objets du culte suite à un déménagement quelconque. Ça ne pouvait pas être leur propre poubelle que les deux moines en soutane claire seraient venus chercher aussi loin de leur lieu de vie et de prière. Ça ne pouvait pas être pour transporter des victuailles non plus. Non, la seule chose qui m’a semblé être possible et crédible, c’était pour transporter un corps. Allez savoir si c’est deux personnages n’étaient pas déguisés en moine afin de détourner l’attention de tout le monde (sauf la mienne) car en effet, qui irait contrôler le conteneur de deux bénédictins ? Maintenant, reste à savoir qui était le cadavre qui était certainement dans la poubelle noire. Je n’en sais pas plus. J’ai continué mon chemin.

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