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1 avril 2022

l’oiseau d’avril

Juliette Gréco chantait l’histoire d’un petit poisson et d’un petit oiseau qui s’aimaient d’amour tendre mais comment s’y prendre ?... Et moi, en ce premier avril, j’ai envie de faire un oiseau d’avril au lieu d’un poisson du même mois. C’est vrai, ça, quitte à tenter d’accrocher un poisson en papier dans le dos de quelqu’un à qui on a envie de faire une farce, autant lui accrocher un oiseau, toujours en papier. Avec un peu de chance, l’oiseau battra des ailes et permettra à celui qu’on aura voulu taquiner de s’envoler. En tout cas, moi, je suis volontaire pour qu’on m’accroche un oiseau d’avril dans le dos, ce matin et ainsi, je me prendrai moi-même pour quelqu’un qui saura et aimera voler de ses propres ailes. Car si j’étais un oiseau, je m’envolerais de sitôt pour prendre de la hauteur sur le monde.

Et je regarderai ma ville et ces humains-fourmis avec un recul un peu ironique et les voitures comme autant d’insectes polluants et je verrai la cime de tous les arbres, je verrai tous les toits-terrasses et même celles et ceux qui se font bronzer tout nus parce qu’ils sont persuadés que personne ne peut les voir. Mais moi, je ne m’en priverais pas, si j’étais un oiseau. Et je pense même que je serais capable de ne chercher que ça, voir des gens qui pensent à l’abri de tous les regards. Et si j’étais un oiseau, d’avril ou non, j’irai voir comment les nuages sont confortables pour faire une pause bienvenue dans des cieux pas toujours cléments. Et je me vautrerais dedans comme d’autres se font rouler dans la farine. Et je ferai des piqués à toute vitesse pour faire croire que je reviens me poser sur terre.

Si j’étais un oiseau, je serais capable de m’accrocher à tout ce qui est plus ou moins horizontal et passer presque totalement inaperçu. Sauf aux yeux de Kali car elle, les pigeons, elle les voit même quand ils sont perchés sur des rebords d’immeubles. Mais je ne serais pas un pigeon, si j’étais un oiseau. Et je crois que je serais un oiseau justicier car j’irai voir chaque cage à chaque fenêtre contenant des mésanges, des serins ou des inséparables et d’un coup de bec, je les ouvrirai et libèrerai ces piafs tristement emprisonnés. Et je serais capable de faire la roue, de chanter des chansons d’amour et même de roucouler, si j’étais un oiseau. Mais jusqu’à preuve du contraire, je ne suis qu’un mec banal. Comme c’est le premier avril, à la limite je peux juste être le dindon de la farce, c’est tout

 

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