33 ans après et puis 40 ans

Finalement, on a bien déjeuné chez Blanche de Castille, qui n’était pas la grand-mère mais la petite fille d’Aliénor (tout comme le Pithiviers n’est pas qu’une pâtisserie mais un fromage, également – cette leçon en vaut bien un, non ?) et ma foi, je n’ai pas regretté, puissent mes amis autour de la table avoir ressenti le même plaisir. En revanche, je n’ai rien reconnu. La dernière fois que j’y avais déjeuné, c’était le 30 mars 1989, autant vous dire que ma mémoire n’est pas infaillible, je m’en suis bel et bien rendu compte, hier midi. En plus, à l’époque, c’était encore en francs, bien sûr et si ça se trouve, comme c’était au siècle dernier, si ça se trouve, tout était encore en noir et blanc comme pour les crayons de couleurs, quand j’étais petit, dans les années 60. Mais bon, le repas fut plaisant.

En deux jours, j’ai marché plus qu’en deux jours. Je veux, dire que j’ai marché en deux jours à Paris et à Dourdan (Essonne) plus qu’en deux jours à Bordeaux. Normal, je suis un touriste ici et c’est comme quand j’étais en Allemagne, au début de l’automne dernier, je marche beaucoup plus quand je suis en vacances. Parce que je prends le temps de découvrir les choses. Et là, à Dourdan, en allant vers la forêt, à défaut de voir des crottes de chiens par terre, j’ai vu du crottin de cheval. Ça ne fait pas le même rendu. Et puis, j’ai vu des grands espaces, ce qui n’a rien à voir avec un jardin public en ville. Et puis j’ai vu des fleurs sauvages et maintenant que j’ai l’application qui me permet d’en connaître le nom, autant vous dire que je vais passer pour un crack en la matière. C’est beau, le progrès, oui, non ?

Et ce repas d’hier, quelque part, c’était un peu un repas d’anniversaire : avec Myriam et Bernard, nous nous sommes connus en 1982 (on ne les fait pas, je sais) et donc, ça fait 40 ans cette année et c’est presque une vie. C’est fou, hein ? Quelque part, ça donne un peu le tournis. Et en même temps, j’en ai profité pour fêter mon départ en retraite car comme je ne viens pas souvent sur Paris et sa région, autant faire une pierre deux coups, du coup et marquer le coup. Oui, je sais mais là, je suis un peu fatigué et, encore une fois, je revendique le droit de commettre des répétitions quand j’écris. Bref, hier, à quelques jours et à quelques mois près, j’ai fêté trois anniversaires et un départ en retraite. Ça méritait bien que ça se remarque. Je crois que c’est chose faite et je suis très content.

Comments

[Mymy]

Je t’attends dans la cuisine pour la marche du jour 😉