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17 mars 2022

cinq cornichons

Quand on va lire le titre du billet de ce jour, certains vont penser que je vais encore m’en prendre à quelques imbéciles non heureux. Pas du tout, je vais bel et bien parler de ces adorables et délicieuses petites cucurbitacées que nous consommons principalement en guise de condiment. Personnellement, j’avoue que j’aime beaucoup les cornichons (voir mon billet du 2 décembre 2021) et pour citer Auguste Derrière et Prunelle De Mézieux : « un esprit sein dans un cornichon » (publié au Castor Astral) et maintenant que les présentations sont faites, on va pouvoir entrer dans le vif du sujet. Ça s’est passé dimanche matin, le 13, je suis revenu d’une course près de chez moi et sur le trottoir de la rue Charles Durand, côté impair, j’ai aperçu une espèce d’animal, par terre, étrange et bizarre.

Il pleuvait, mais pas trop et j’ai d’abord pensé à une espèce de petite limace (à cause de la forme de la bête) ou à une chenille non processionnaire mais sans poil (ou épilée) mais en y regardant de plus près, j’ai constaté qu’il s’agissait d’un cornichon. Un cornichon abandonné sur un trottoir, un dimanche matin sous la pluie. Quelle tristesse ! Mais je n’étais pas au bout de mes surprises. Car quelques mètres plus loin, un deuxième cornichon, qu’on avait également laissé tomber au sol. Un dimanche matin sous la pluie. Et avant même que je puisse ressentir quelque chose de l’ordre de l’émotion pure, c’est un troisième cornichon que je découvre encore un peu plus loin. Négligemment oublié par terre. Un dimanche matin sous la pluie. Et encore un quatrième, un peu moins isolé que les autres.

En effet, un cinquième, un peu plus petit que les autres était assez proche de lui mais là, il n’était pas sur le trottoir mais bel et bien sur la chaussée, au risque de se faire écraser par un véhicule qui ne n’aurait pas pu faire attention à lui. Là, j’ai été particulièrement triste. Comme un dimanche matin sous la pluie. Car j’ai pensé que c’était peut-être une famille de cornichons dont aucun d’eux n’allait certainement survivre surtout sous une pluie d’eau douce alors que dans leur milieu bocalien, les cornichons vivent dans le vinaigre. En même temps, que voulez-vous que j’y fasse. Je n’allais pas les ramasser pour les mettre avec ceux que j’ai dans mon réfrigérateur. Ils ne se connaissent pas, ça aurait pu mal se passer. Et allez savoir si ceux du trottoir n’étaient pas ukrainiens et les miens, russes. Ça craint.

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