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21 février 2022

quel cauchemar

Quel cauchemar, putain, mais quel cauchemar ! J’ai malencontreusement (et le mot est faible) rêvé que nous ne nous connaissions pas. C’était pourtant ici, à Bordeaux, chez moi, au bord de la Garonne, là où parfois, des mecs un peu paumés courent tout nu et j’avais beau regarder à droite, à gauche, devant et derrière, je n’ai jamais pu te croiser et alors, j’ai compris que peut-être tu n’existais pas. Mais ça me semblait impossible que j’aie pu t’inventer  et ce, malgré mon imagination débordante, non, je n’aurais jamais pu avoir ce talent-là : imaginer quelqu’un comme toi. Imaginer toi et moi. Alors, je me suis dit, toujours dans ce mauvais rêve, que je n’étais peut-être pas au bon moment, au bon endroit et j’ai choisi d’aller ailleurs, vers la place Ravezies mais là, encore, aucune trace de toi.

J’ai regardé dans ma bourse, il me restait bien quelques écus mais pas assez probablement pour prendre un train pour te rejoindre. Qui plus est, pour te rejoindre où ? Si ça se trouve, c’est l’avion qu’il m’aurait fallu prendre. Ou un BlaBlaCar. Non, je n’aurais pas aimé me retrouver dans la voiture d’un(e) inconnu(e) parce que j’aurais trouvé le temps long et je n’aurais pas aimé devoir parler de tout et de rien alors que je n’avais qu’une idée en tête : savoir où tu pouvais être pour éventuellement, venir te retrouver. Et même si la personne qui m’aurait pris à bord de sa voiture, même si elle m’avait dit : je sais où je dois vous conduire, je ne l’aurais pas cru, je suis d’un naturel si méfiant… Alors, je me suis dit que j’allais retourner sur les quais car peut-être j’y étais allé un peu trop tôt, juste avant.

Mais tu n’étais toujours pas là. Et même si j’ai bien pensé me déshabiller pour continuer à te chercher tout nu (il paraît qu’on peut faire ça quand on se sent mal dans sa peau, quand on subit un mal être), il pleuvait trop et il faisait trop gris et je n’avais pas envie de me mouiller les pieds. Alors, je me suis dit que peut-être qu’en allant vers le Parc Bordelais, tu serais en train de courir. Et alors, j’aurais couru après toi mais tu cours trop vite pour moi et même si j’avais pu t’apercevoir, j’ai compris que je ne pourrais jamais te rattraper et j’ai perdu mon souffle et il pleuvait encore et encore et je me suis dit que vraiment, vraiment, tu ne devais pas exister ailleurs que dans mes rêves ou ailleurs que dans mes fantasmes et ça m’a fait de la peine pour toi. Tu aurais tellement mérité d’exister vraiment.

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