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13 février 2022

c’est aujourd’hui dimanche

C’est aujourd’hui, dimanche, voici des roses blanches… Non, elles sont jaunes, ces roses-là. Je n’ai pas voulu en acheter des blanches car c’est vraiment trop triste, des roses blanches, un dimanche. Ça me fait penser à tous les petits enfants qui viennent de perdre leur maman. La faute à qui ? La faute à la chanson, pardi. Et comme les petits enfants tristes qui viennent de perdre leur maman, ça me rend triste aussi, je me dis que peut-être ferais-je mieux de faire comme Juliette (Gréco) et haïr les dimanches, moi aussi. Mais non, que nenni ! Je ne vois pas pourquoi j’abhorrerais le jour du seigneur. D’une part parce que le seigneur, je m’en fous, ce qui n’est pas un scoop, normalement, tout le monde le sait déjà, même les hautes instances religieuses poitevines puisqu’elles l’ont validé, tout ça, là, mon choix.

Non, mais c’est vrai, la chanson des roses blanches, outre qu’elle est triste à mourir, quand on sait que c’est Berthe Sylva qui l’a créée, rien qu’avec un nom pareil, on a envie de mourir encore un peu plus. Ce n’est pas que c’est moche, son nom, mais ça a un côté si vieillot, Berthe Sylva. Après, ce n’est pas sa faute et elle aussi, elle a été jeune et elle a été belle. C’est une autre époque, tout ça. Après, je peux me tourner vers Marcel Amont, le presque fringant nonagénaire que plein de gens ont déjà oublié comme s’il était mort alors que non, pas du tout. Avec lui, on est déjà plus dans la légèreté et les dimanches prennent alors une allure de farniente grandeur nature. Ah quelle chance, c’est aujourd’hui dimanche !... Sauf que moi, je n’aime pas les grasses matinées ni rester au lit toute la journée.

Il y a aussi les dimanches à Bamako, le jour de mariage et là, même s’il y en a, on est loin des roses blanches. Au contraire, on est dans la fête, dans les percussions et dans les danses endiablées. Comme quoi, chacun voit dimanche à sa porte et même à quatorze heures. Pour moi, dimanche, c’est le jour de la promenade des chiens et ça m’aère l’esprit. Autant que de courir tout nu sur les quais de Bordeaux. Et c’est le jour de la lessive. Je lave mon linge sale en comité intime, rien que le président et moi. Ah si, tiens, il m’en revient une autre, pendant que j’écris, c’en est une qui me faisait rêver, quand j’étais petit et que je n’en comprenais pas forcément toutes les paroles. Les millionnaires du dimanche… Enrico (Macias) et moi aussi, j’ai connu les chemises blanches, rien que pour ce jour-là.

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