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25 janvier 2022

quand le matin (écrit avant)

Quand la nuit, je ne dors pas ou plutôt, quand la nuit, je dors et je me réveille et alors, je me lève pour aller faire pipi ou pas. Quand la nuit, alors que je me réveille juste pour vérifier que je dormais, que je m’apprête à me tourner de l’autre côté ou à me mettre sur le dos, les bras en croix comme un pharaon dans son sarcophage. Quand la nuit, alors que je sais que je vais me rendormir mais que j’ai besoin de vérifier l’heure qu’il est. Quand la nuit, alors que j’ai un réveil qui n’affiche rien sauf si j’appuie sur un bouton, ce que je me refuse de faire, alors, alors, je jette un œil du côté du réveil du président et je plisse car sans mes lunettes, je ne vois rien et j’essaie de savoir si j’ai encore un peu de temps pour dormir. Un cycle ? Ou deux ? Ou trois ? Quand la nuit, je n’accroche pas tous les wagons.

Quand le matin, alors que je me lève parce que j’aime ça, me lever tôt mais aussi parce que je me contrains à le faire car c’est une discipline que je m’impose. Quand le matin, alors qu’on dit que le monde appartient à ceux qui aiment le potron-minet et que je fais partie de ces chanceux-là. Quand le matin, alors que je sirote mon café juste sorti de la machine à broyeur, en lui faisant « chut » avec l’index sur ma bouche pour lui faire comprendre de faire le moins de bruit possible. Quand le matin, alors que je suis devant mon ordinateur pour écrire, pour lire, pour me distraire éventuellement et que je me prépare à cette journée nouvelle qui commence et qui m’attend. Qui semble n’attendre que moi. Quand le matin, je sais que c’est un de plus mais aussi un de moi, selon comment on se place.

Quand le soir, alors que tout le monde est normalement rentré chez soi, pour la plupart des gens normaux. Quand le soir, alors que le dîner est terminé, que tout est rangé dans la cuisine, que le président prend son dessert sur le canapé du salon, tout seul car moi, je ne mange plus de sucre. Quand le soir, alors que la télé est allumée et que je sais que je vais m’endormir devant à 90% du temps. Même si ça m’intéresse parce que je n’y peux rien, quand le soir est là, moi, comme je suis du matin, je ne tiens pas le coup. Sauf quand le soir est un soir exceptionnel, une soirée, des invités, une réception, un opéra ou un spectacle. Quand le soir est venu, que la nuit est là, que je sais qu’elle va être entrecoupée, mon grand plaisir, est d’aller lire au lit. Même quelques pages. Quand le soir, je m’endors.

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