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17 décembre 2021

on a les amis qu’on mérite

Parfois, je me demande si c’est moi qui suis vraiment devenu impossible ou si ce sont les autres qui n’ont plus du tout d’éducation. Un ami à nous (au président et à moi) depuis près de trente ans vient de s’inviter carrément pour un repas, le 24 à midi ou le 25 au soir. Outre le fait que j’ai un peu l’impression de servir de bouche-trou (oui, je râle mais c’est plus intérieur qu’ostentatoire), quand j’ai compris qu’ils venaient prendre un repas chez nous, j’ai beaucoup chu de ma chaise et les bras m’en sont tombés. J’ai failli prendre mes jambes à mon cou mais je me suis retenu car la position devenait alors totalement inadéquate. Bref, cet ami, pas vu depuis 7 ou 8 ans, il vient chez des membres de sa famille ou chez des amis pour Noël et ça lui ferait plaisir de nous voir et réciproquement.

Sauf qu’il ne va pas venir tout seul, non, il va venir avec sa femme, qu’on ne connaît quasiment pas. Bon, à la limite, ça pourrait ne pas être grave mais ce qui m’a le plus désemparé (pour ne pas dire choqué), c’est qu’ils viennent avec leurs trois enfants. Ça veut dire qu’ils vont débarquer à cinq sans savoir si ça nous pose le moindre problème ou pas. Avec en plus  une formulation qui n’appelle aucune contestation : « eh oui, nous sommes cinq, tribu oblige ! » Ah bon, je ne savais pas qu’on était obligés mais je ne sais pas tout. Et encore, ce n’est justement pas tout. Je ne sais pas combien d’entre eux sont concernés mais, dans son mail, il a ajouté « et intolérants au lactose et au gluten. » En gros, non seulement ils vont nous envahir à cinq mais ils me font m’interroger sur ce que je vais pouvoir cuisiner.

Autant vous dire que je ne suis pas motivé. Et c’est un euphémisme. Mais comme ça me fait plaisir de le revoir, lui, j’ai tout accepté. Encore une fois, contre mauvaise fortune bon cœur mais je peux vous dire que vivement que ce dîner du 25  soit terminé et que je puisse passer à autre chose. Car là, je me sens soudain très fatigué (et ça ne vient pas de ma dose de rappel) et je m’interroge : ai-je la capacité morale d’assumer un tel dîner ? Est-ce que j’ai fait quelque chose de si mal que ça pour être puni autant ? En parallèle, je me dis que ça aurait pu être pire, sa femme aurait pu être vegan, en plus. Au final, une chose est sûre, c’est comme pour mes 60 ans, il y a deux ans, je ne suis pas prêt de les fêter de nouveau et eux, je ne souhaite pas les recevoir de nouveau avant que leurs enfants soient grands et indépendants.

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