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16 octobre 2021

pendant ce temps-là, à Royan

Hier après-midi, il a fait un ciel magnifique à Royan. Comment vous dire ? Un ciel avec quelques jolies  nuances de bleu, du plus soutenu au presque turquoise, m’a-t-il semblé (et pourtant, quand on sait que je n’aime pas spécialement cette couleur, le turquoise…) mais aussi, et ça, c’était particulièrement beau, des nuages, beaucoup de petits moutons agglutinés les uns contre les autres et une grande bande telle une écharpe cotonneuse ou comme un dais ou un voile élégamment posé au-dessus de l’océan, surplombant également la plage sous un soleil qui faisait le timide derrière le troupeau. Il faisait le timide mais il a très bien su se refléter dans l’eau de là. Une très belle image qui aurait fait une très belle photo. Un peu comme une carte postale. Que j’aurais moi-même pu envoyer. Ou que j’aurais pu recevoir.

Que j’aurais pu recevoir et ça m’aurait fait vraiment plaisir. On a un peu perdu le goût des cartes postales et c’est bien dommage. Comme s’il n’y avait que ça qui pouvait être dommage. Mais on ne va pas parler de choses qui fâchent un lendemain de si belle journée (plus qu’hier et moins que demain) alors, on ne va penser qu’à ce beau paysage maritime. Royan et ses plages. Royan et ses nuages dans le ciel. Et pendant ce temps-là, à Royan, faisait-il aussi bon vivre qu’à Bordeaux ? Moi, hier, j’ai eu mon homéopathe et j’ai fait des courses. Et j’ai revu un ancien collègue pas revu depuis une trentaine d’années. Des choses et des gens qui remontent au siècle dernier. Et quand nous avons pris un verre ensemble, sur la terrasse, chez moi, il faisait un peu frais, en fin de journée. Je ne sais pas quelle température il faisait, à Royan.

Je me souviens d’un week-end à Royan avec le président, il y a une bonne grosse dizaine d’années de cela (quelle est la différence entre une bonne grosse dizaine d’années et une bonne petite dizaine d’années ?) et nous avions dormi dans un hôtel très sympa, juste sur la grande plage. J’ai oublié quel était son nom mais peu importe, là n’est pas mon propos, ce matin. C’est juste que j’ai Royan en tête et je me suis endormi en pensant à cette ville balnéaire que je connais somme toute assez peu. J’y ai des vagues souvenirs de quand j’étais jeune adulte, pas encore monté à Paris. Et c’est presque tout. Et pendant ce temps-là, là-bas, à Royan, si ça se trouve, il y a des gens que je connais. Des gens que j’aime. Des gens que j’aimerais connaître. Ou des gens que j’aimerais revoir. Un proche avenir me dira si j’ai eu des visions prémonitoires.

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