Je n’avais pas pris l’avion depuis plusieurs années et hier, quand je suis monté dedans, je me sentais bien. Parce que l’avion, on a beau dire, ça sent les vacances. Surtout à mon âge. Parce que quand on est plus jeune, ça peut correspondre à des déplacements professionnels. Là, je suis arrivé à l’aéroport en me disant qu’une semaine sympathique, voire plus, m’attendait. Et ce que j’aime le plus, dans les vols en avion, c’est le décollage. Le moment où l’appareil prend de la vitesse, qu’on est collé au siège et qu’on va prendre l’air assez rapidement. Après, pendant le vol en lui-même, ma foi, en général, je ne fais que deux choses : je lis ou je dors. Parfois, je peux regarder par le hublot mais hier, non, assez peu, car en partant à 18h15, on a très vite manqué de visibilité pour voir au sol depuis les nuages.
Ce que j’aime le moins, dans l’avion, c’est d’arriver deux heures avant, c’est d’attendre les bagages, une fois qu’on a atterri et le bruit dans la carlingue. Je n’aime pas me mettre dans le fond de l’appareil à cause de ça, ça me provoque des maux de tête terribles voire des migraines. Et sinon, autant j’aime le décollage pour les sensations fortes qu’il nous procure, autant, j’ai toujours une appréhension pour ne pas dire plus au moment de l’atterrissage. Je me dis toujours qu’on pourrait s’écraser et si c’est à la fin du vol, je trouve ça tellement bête d’imaginer qu’on puisse se cracher à ce moment-là. Et puis sinon, quand je m’envoie en l’air, comme ça, avec une compagnie aérienne, je trouve un peu triste les petites collations qu’on nous propose : café, eau, soda et des cacahuètes.
Il est loin le temps où, partant pour l’Amérique, dans les années 80, avec Air France, on avait droit à du saumon fumé et/ou du foie gras et à du champagne. Même en classe vacances. Mais ça n’existe plus. Au mieux, on a un plateau repas somme toute assez insipide et au pire, ce que je disais à la fin du paragraphe précédent. Maintenant, on ne prend pas l’avion pour des raisons gastronomiques, sinon, ça se saurait. Mais bon, une chose est sûre, je suis moins certain d’aimer ça que quand j’étais plus jeune. Je me dis que bon, si on peut éviter, il reste le train, pour les longues distances. Et là, j’avoue que j’ai hésité à partir par le rail mais j’avais deux changements et 8 heures de voyage. Quelque part, dans la balance, ça a pesé son poids. Son poids de cacahuètes. Ah non, ça suffit, avec ça.