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4 août 2021

un gros nuage au-dessus de ma tête

Je ne l’ai pas vu venir mais un gros nuage est au-dessus de ma tête et à tout moment, je m’attends à un grain voire à un déluge. Je ne sais pas pourquoi mais ce gros nuage me précède et me suit où que j’aille, où que je me trouve. Du matin au soir et du soir au matin. Il est là le jour et il est là la nuit. Il est là quand je suis éveillé et il est là quand je dors. Il est là dans mon esprit et il est là dans mes rêves. Même les plus fous. Même dans mes cauchemars. Il est là dans mes douleurs et je ne sais pas si je vais pouvoir m’en débarrasser. Je ne sais pas comment m’en débarrasser. M’en foutre comme de l’an quarante ? Bof, ce n’est pas mon mode de fonctionnement, je suis plus dans le genre tracassin, moi et ça, depuis si longtemps que ça me serait difficile de changer cette part-là de moi.

Un gros nuage menaçant. Épais et lourd. Un nuage annonciateur de choses désagréables. Probablement tristes et qui vont certainement me rendre résigné car que faire contre un gros nuage au-dessus de sa tête ? Faire comme si je ne le voyais pas ? Faire comme s’il n’était pas là ? Tu parles, Charles ! Il ne peut pas sortir de mon esprit car c’est un autre trait de ma personnalité : je peux faire des fixettes. J’ai mes obsessions. Elles font partie de mes tourments quotidiens. La plupart du temps, je fais avec et je peux donner le change. Ça, c’est sûr, on ne peut pas me prendre souvent en flagrant délit de mal-être car je peux facilement faire semblant puisque si j’en ai l’occasion, le plaisir de l’instant présent prendra le pas sur mes désolations intérieures. Cueillir le moment présent ? Peut-être.

Et quand bien même ce gros nuage menaçant éclaterait, que ferais-je ensuite ? Je sais que j’affronterai la tempête qui s’ensuivra. Et je m’en remettrai. Et s’il n’éclatait pas et qu’il restait définitivement au-dessus de moi ? J’apprendrai à faire avec. Comme on apprend à vivre avec une douleur physique incurable. Ça fera partie de ma vie. Et s’il disparaissait ? Il en restera toujours un peu. Un bout de nuage comme si je ne devais jamais oublier qu’il peut revenir à la moindre occasion. Comme une épée de Damoclès qui rabattrait les rares certitudes que je peux avoir. Mais probablement pas mon caquet. Car même le plus gros des nuages menaçants ne pourra pas m’empêcher de vivre le plus normalement possible. Il aurait dû pleuvoir, hier et c’est arrivé tard.

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