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18 juillet 2021

au cas où toi

Et je pense que ça me ferait plaisir de te voir. Il me semble qu’il y a une éternité que nous ne nous sommes pas vus. Une perpétuité, même. Oui, c’est ça, il me semble que j’ai pris perpétuité depuis la dernière fois où nous nous sommes vus. J’ai l’impression d’avoir beaucoup (trop) vieilli et surtout, mal vieilli. Dis-moi, ça fait combien de temps, maintenant ? Je me suis senti Barbara à tant et tant de reprises. Si je n’ai pas chanté « Dis, quand reviendras-tu ? Dis, au moins le sais-tu ? Que tout le temps qui passe, ne se rattrape guère, que tout le temps perdu, ne se rattrape plus… » Mais non, peut-être que ça ne fait pas si longtemps que ça. Encore une fois, si je suis en train de faire un mauvais rêve, ma notion du temps qui passe est forcément perturbée voire absurde. Pas comme dans la vraie vie.

Non, c’est plutôt dans la vraie vie que le temps est déséquilibré voire irrationnel. Il ne tient jamais compte de nos états d’âme, de nos peurs et encore moins de nos envies. Et moi, des états d’âme, j’en ai des tas, dame ! Oui, mon bon monsieur. Non pardon, je ne devrais pas dire ça, ça me rappelle des souvenirs assez moyens. En tout cas, je te le dis et je te le redis : ça me ferait plaisir de te revoir. Mais je ne voudrais pas m’imposer. Ou alors, de façon intelligente. Par un biais détourné. Pour ne pas donner l’air de t’envahir. Comme si c’était par inadvertance. C’est exactement ça, je voudrais être pris en flagrant délit d’inadvertance. Ma maladresse me perdra. Mes inquiétudes me feront vieillir encore plus fort, encore plus vite et encore plus mal. Que ne puis-je me servir de mon expérience !

Alors, encore une fois (je ne m’en lasse pas et j’espère que je ne t’en lasse pas parce que j’aurais préféré t’enlacer), ça me ferait plaisir de te voir. Ça me rendrait heureux. Ça m’emplirait de bonheur. Mais, comme on m’a appris à ne pas réclamer ce qu’on aimerait avoir, depuis que je suis petit, je me contente de te l’écrire du bout des doigts à défaut de te le dire du bout des lèvres. Écrits et chuchotements. Parce que… Oui, pourquoi, au fait ? Pourquoi cette attente de toi ? Parce que… « Je tangue, je chavire, et comme la rengaine, je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne ; Ton image me hante, je te parle tout bas et j'ai le mal d'amour et j'ai le mal de toi… » Décidément, n’y aurait-il donc que Barbara pour me comprendre ? Tu sais, si je te dis tout ça, c’est juste au cas où toi.

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