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17 juillet 2021

pas d’une vie sans verbe

Le 27 juin dernier, pour ceux qui auraient l’audace de s’en souvenir, j’ai publié un texte intitulé « Bande d’ordures (texte averbe) », un peu farfelu, un peu absurde et sans grand intérêt, je suis le premier à le reconnaître mais c’était le fruit d’un travail assez difficile, contrairement aux apparences. En réalité, c’était un billet sans aucun verbe et je peux vous dire que si j’ai déjà fait des expériences d’écrire avec des lettres interdites ou des lettres imposées ; si j’avais déjà écrit des textes sans un seul adjectif ou avec encore d’autres contraintes, là, je reconnais que ce n’était pas une chose aisée car sans le verbe, on peut se demander quelle serait notre vie ? Sans le verbe, il n’y aurait pas d’action. Il n’y aurait pas vraiment de mouvement. Il n’y aurait pas du tout de sentiments.

Je n’ose imaginer ma vie sans un seul verbe. Comment pourrais-je continuer de vivre sans respirer, sans manger, sans boire ? Et je n’ose penser à une vie sans marcher, sans regarder, sans sentir, sans parler, sans écrire, sans lire, sans écouter de la musique, sans toucher, sans faire pipi et même plus. Non, c’est tout autant impossible qu’impensable. Et ça n’aurait plus aucun sens. Peut-être quand je serai mort, serai-je alors capable de ne plus rien faire ? Oui, évidemment. Et deux fois plutôt qu’une. Et une vie sans verbe, ça n’aurait aucun charme. Non, c’est bien ce que je dis, autant mourir et se laisser consumer par les flammes ou manger par les vers. Et sans verbe, plus de loisirs possibles : plus de séjour en vacances, plus de séances de cinéma, plus de soirées au théâtre ou à l’opéra. Non, non.

Et encore, quand j’énumère toutes ces actions, je crois que je suis loin du compte et que j’oublie sans doute l’essentiel mais comme j’aime bien garder le meilleur pour la fin, je crois que je vais encore faire durer un peu le suspense. À moins que vous n’ayez déjà deviné de quoi il pourrait être question, à quoi je pense et de quoi il retourne. Parce que je suis comme un livre ouvert, finalement. Parce que je ne sais pas masquer mes émotions. Parce que, c’est ainsi que je fonctionne. Et donc, je voulais dire que sans verbe, la vie n’apporterait aucun bonheur : on ne pourrait plus aimer non plus. Et ça, pour moi, ça serait un drame absolu. Je ne pourrai plus aimer. Et quand on sait que je ne carbure qu’à l’affect(if)… Non, ce n’est pas possible de penser à une chose comme ça. Passons à autre chose, OK ?

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