pourquoi écrire tout ça, pourquoi écrire comme ça ?

Franchement, Stéphane, pourquoi tu écris tout ça ? Comment ça, pourquoi j’écris tout ça ? C’est vrai, quoi, parfois, on se demande si ce que tu racontes est vrai ou si c’est inventé. Alors, si c’est vrai, c’est un peu personnel, non ? Et si c’est inventé ? Et si c’est inventé, à quoi ça te sert ? À quoi ça me sert ? Pourquoi écrire et surtout, pourquoi écrire tout ça ? Je crois que ce qui est important, c’est ce qui est écrit et non pas de savoir ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Je crois à la force de l’imaginaire et je crois aux bienfaits des mots pour combattre ses propres maux. Un peu facile, celle-ci mais je l’aime bien. Mais tu n’as pas peur de dérouter ? Peur ? À part la peur de ne pas être aimé, je crois que les autres peurs, quand il s’agit de ce que j’écris, elles n’existent pas. Elles disparaissent vite. Et tu crois qu’on va mieux t’aimer ou t’aimer plus parce que tu écris ? Non. Mais j’ai le droit d’avoir encore des illusions. Et j’ai le droit d’espérer. Et celui d’y croire. Et à la limite, peu importe le résultat, dans le fond.

Non, tu ne peux pas dire ça, le résultat compte, aussi. Bien sûr, j’aimerais qu’on me demande des autographes mais comme je n’oblige personne à me lire, je ne peux pas exiger d’avoir beaucoup de retours. Et en réalité, non, je ne sais pas si j’aimerais qu’on me demande des autographes car là, brutalement, je ne saurais jamais quoi dire d’original. Même ma signature ne l’est pas. Non, vraiment, ne t’inquiète pas pour moi mais tout va bien, en ce moment. Je suis dans ce que j’appelle la création, je pense que je ne me débrouille pas si mal que ça même si parfois, je donne dans le n’importe quoi mais comme j’aime ça, aussi, partir en vrille. Et délirer. Et donner vie à des personnages qui me servent pour sortir ce que j’ai dans la tête. Et tu donnes même vie à des animaux. Tiens, Minouche, par exemple. Ah ben oui, forcément, Minouche. Elle n’existe pas pour le commun des mortels. Et Kali et Shuka ? Ah si, eux, ils existent. Ils n’ont pas besoin d’être sublimés, eux.

Ça veut dire que tu les aimes moins que ceux que tu as inventés ? Non, je les aime différemment. Et puis là, je suis dans une espèce de projection, de « travail » sur du moyen terme. Peut-être qu’avec du recul, je pourrais faire un pont entre certains textes et avancer vers quelque chose de plus conséquent. Tu restes abscons, même quand on parle avec toi. Dès qu’il est question de mon imaginaire, oui. Et d’écriture. Mais dis-moi, Stéphane, je peux quand même te demander quelque chose ? Oui, pourquoi ? Tu vas bien ? Oui, pourquoi ? Parce que parfois, on se demande si tu ne frôles pas la folie. La folie ? La belle affaire ! Et quand bien même. Si ça m’aide à mieux supporter la vraie vie, le quotidien et tout ce qu’on subit sans arrêt, moi, je dis qu’il vaut mieux être comme je suis, ça m’évite de voir un psy ou de devoir prendre un traitement médicamenteux. Il faut savoir que j’ai vraiment besoin de raconter tout et n’importe quoi. Chacun y prend ce qu’il a envie de recevoir. C’est tout.

Comments

[mamiecat37]

bien tout est dit LA LIBERTE c'est ça aussi !



bonne continuation