J moins 1

Quand on dit qu’on est à J moins 1, ça dépend à quelle heure on le dit et à quelle heure ce sera précisément le moment M ou l’heure H, non ? Par exemple, si je dis, ce matin, à un peu moins de 4 heures, bien avant l’aube, que je suis à J moins 1, est-ce que demain, le 13 mai 2021, je serai le jour J à n’importe quelle heure, à environ 4 heures du matin ou à une autre heure, n’importe laquelle de cette journée à venir ? Je ne sais pas si j’ai été clair pour tout le monde mais pour moi, oui, je me suis compris et c’est déjà bien. C’est déjà ça, même. Quoiqu’il en soit, si l’heure H est à 22h51, je ne peux pas dire ce matin, à environ 4 heures que je suis à J moins 1 mais à J moins 1,5. En gros. À quelques pouillèmes près. En même temps, comme j’aime que certaines choses soient bien carrées, j’hésite.

Bon, on verra ça une autre fois pour reprendre mes calculs pour vérifier si j’ai bon ou si j’ai faux. Aujourd’hui, je voulais revenir sur cette notion de jour J (D-Day, en anglais) et j’aime bien ça. En fait, mes lecteurs et trices les plus assidu(e)s ont déjà remarqué que j’adapte souvent cette formule à ce dont j’ai besoin : heure H, minute M, seconde S, année A, mois M (à ne pas confondre avec la minute), trimestre T et ainsi de suite. Je n’en suis pas encore au siècle S (à ne pas confondre avec la seconde) mais pourquoi pas. En tout cas, si je m’étais trompé de siècle, ça pourrait avoir un sens. Il me reste à savoir si je me suis ou non trompé de siècle. Parfois, je me demande. Si, si … Et si ce n’était que la seule question existentielle que je me pose, tout irait bien dans le meilleur des mondes.

Bref, demain, ça pourrait être le jour J, c’est même certainement le jour J mais aussi le jour R. Pour vous, ça ne veut rien dire, probablement mais pour moi… C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup… Et c’est aussi le jour P. Et aussi le jour B. Et pourquoi pas le jour C. Et même encore le jour A. Alors bien sûr, là, vous vous dites que je perds la tête. Libre à vous de le croire mais je sais ce que je sais et je sais ce que je dis. Et je vais juste ajouter que quand c’est le jour où on se reconnaît, c’est comme un présage de bonheur, c’est aussi chaud que de la braise si on peut cajoler ardemment. Oh mais dites-moi, monsieur Stéphane, cela cacherait-il un message un tantinet subliminal ? Absolument pas. Il n’y a rien de tantinet, chez moi. Et puis, demain est un autre jour.