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13 janvier 2021

d’incroyables retrouvailles

Ça fait toujours bizarre de retrouver des gens qu’on n’a pas vus pendant des années voire des dizaines d’années. Je suis un peu habitué à ça car, malgré moi (c’est dans ma nature, je n’y peux rien), j’ai toujours besoin de revenir à mon passé, à ce qui m’a construit et autant vous dire que quand j’ai retrouvé Paul Jocquart, ça m’a fait vraiment tout drôle car il fait partie des gens que j’ai croisés mais à qui je n’ai jamais pensé pendant plusieurs décennies. Depuis que nous ne sommes plus jamais vus. Et là, quand il m’a recontacté, j’avoue que j’en ai été très heureux, une fois l’énorme surprise passé. Quand il m’a rappelé que nous avions fait notre service militaire ensemble, sur le coup, j’ai acquiescé car de toute façon, je n’allais pas le contredire, tout à la joie qu’il était. Sauf que je ne l’ai pas faite, l’armée, moi, j’ai fait Pibolous, à la place mais ça, je ne lui ai pas dit. Pour ne pas lui faire de la peine. Je ne suis pas quelqu’un de méchant. Enfin, je crois...

Oui, à la place du service militaire, moi, j’ai fait trois ans aux Pibolous, dans les Deux-Sèvres, à quelques quinze kilomètres de chez mes parents. Un groupe folklorique mais pas que. En effet, on avait acheté une ancienne ferme avec une grange et des dépendances et nous l’avons retapée, nous avons créé un musée, nous faisions des spectacles de chant, de danse mais aussi de théâtre et tout et tout. Et là, j’ai moi-même dansé, bricolé, cuisiné, été assistant régie et quand j’ai eu l’occasion de retrouver Yannick, dont je tairai le nom par pudeur, nous nous sommes rappelés tant de bons souvenirs. Et hop « Y vous mènerai à la foir’ mes gorets, y vous vendrai s’y trouve, s’y trouve pas à vous vendre mes gorets, faudra qu’y vous rentourneueueu… » avec nos sabots de bois sur la scène et vas-y que je te lève le pied, que je te pirouette et que je te pastourelle. Ah, le bon temps de mon adolescence compliquée, de 16 à 19 ans. Paix à l’âme de Yannick.

Non, le plus incroyable, c’est quand j’ai été contacté par Denis Martin car là, franchement, avec lui, je crois qu’on peut dire qu’on a connu les retrouvailles les plus invraisemblables qui soient. Nous avons le même âge, à quelques mois près, j’ai 61 ans et un mois et lui, 61 ans et 7 mois. Nous avons partagé la même crèche quand nous étions bébés. Et c’est lui qui m’a reconnu car il habite Bordeaux, lui aussi. Un jour, dans le tram, je vois quelqu’un qui me regarde avec insistance mais bienveillance. Il a fini par venir me voir et me demander si j’étais bien moi. J’ai dit oui. Et il m’a dit qu’il s’appelait Denis Martin. Mais si, Denis Martin, la crèche des petits ânons à Saint-Maixent, en 1960 ! J’ai dit oui car soudain tout m’est revenu : c’est avec toi qu’on avait échangé nos couches en deuxième année ? Oui, qu’est-ce qu’on avait pu rire, elles ne se sont rendu compte de rien, les nounous ! Bon, le plus dur, au bout de 58 ou 59 ans, c’est se trouver des points communs actuels…

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