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10 janvier 2021

oui, je vais continuer de te laisser

Oui, tu as raison, je vais continuer de te laisser, c’est mieux pour tous les deux. Tu as bien vu qu’avec moi, c’est tout ou rien. J’apparais, je disparais et je réapparais et soudain, j’en veux toujours plus. Alors, oui, le mieux, c’est que je fasse profil bas et que je continue de te laisser. Ça ne veut pas dire que je n’ai plus envie de te voir, ça veut dire que je veux créer un manque. Ne pas tomber dans une urgence routinière. Ne pas me précipiter à la moindre annonce de la moindre pluie. Ne pas venir sous tes fenêtres à miauler après toi comme une chatte en chaleur. Je me rends compte que quel que soit l’âge, c’est toujours difficile d’aimer et de faire se rejoindre les mêmes envies aux mêmes moments. C’est un art que celui d’aimer et n’est pas artiste qui veut. Moi, je tâtonne. J’aimerais…

J’aimerais être capable de mieux me gérer car alors, je gèrerais mieux ceux qui m’entourent et tu en fais partie, à ton corps défendant. Là, je pense que tu existes, que je ne me suis pas contenté de t’inventer mais je vais te laisser libre et surtout, je vais continuer de te laisser. Mais attention, ça ne veut pas dire que je ne pense pas à toi puisque je te l’ai déjà dit, je ne pense jamais à toi et si je pensais à toi, je ne te le dirais pas, bien sûr. Sinon, ça signifierait que je vais continuer de t’envahir au lieu de te laisser. Je suis quelqu’un qui aime sa liberté, la moindre des choses, c’est que j’en fasse autant avec les autres. Que j’en fasse autant avec toi. « Laisse-moi devenir l’ombre de ton ombre, l’ombre de ta main, l’ombre de ton chien… » Tiens, j’ai cette chanson de Jacques Brel dans la tête…

Non, plus sérieusement, si tu le veux bien, je vais continuer de te laisser et faire en sorte que tu ne dises jamais : « Oh non, encore lui ! » et me faire tout petit, me coucher papattes en rond et attendre le retour de mon maître… C’est moi qui dis ça ? Moi qui ai toujours pensé et dit que je n’avais ni Dieu, ni maître. Ne jouons pas sur les mots, le respect de l’autre ça passe aussi par ce que je considère comme un sacrifice à l’autel de l’amour que je ressens pour toi. Je vais continuer de te laisser et ne crois pas que c’est de gaîté de cœur, non, si je m’écoutais, je serais déjà en train de te donner rendez-vous pour être un moment avec toi. Mais non, je suis raisonnable, je veux juste que tu ne le saches pas, que je pense à toi. Et comme je ne pense pas à toi, je vais juste continuer de te laisser.

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