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23 décembre 2020

Josiane Magloire

C’est avec une infinie tristesse que, comme tout le monde, j’ai appris hier soir la disparition de Josiane Magloire. Plus nombreux sont ceux qui l’ont oubliée que ceux qui se souviennent d’elle. Je fais partie des derniers, j’ai toujours eu une espèce de tendresse particulière pour elle. Elle n’a jamais connu la renommée à laquelle elle aurait pu prétendre. C’est malheureusement un peu le lot de ces actrices qui n’ont jamais la chance d’obtenir un premier rôle marquant au cinéma ou à la télévision, désormais. Elle a surtout joué au théâtre, des pièces un peu éloignées du théâtre de boulevard, d’où le fait qu’elle n’a jamais fait partie de ces célébrités populaires, qu’elle n’a jamais été une star. C’était une femme belle, simple et généreuse. J’ai eu la chance de la connaître, peu mais quand même…

Oui, j’ai eu la chance de la connaître alors que je venais de débarquer à Paris et que je cherchais à me faire faire un nom dans le domaine de l’écriture. On m’avait demandé de participer à un projet de pièce de théâtre mais rien ne s’est passé comme prévu, j’étais si jeune. Malgré tout, je n’oublierai jamais la bienveillance de Josiane Magloire qui m’a toujours parlé gentiment, les quelques fois où nous avons pu nous trouver ensemble, lors de réunions sur ce projet, qui n’a finalement même jamais abouti. À l’époque, nous n’avions pas de téléphone portable mais je peux affirmer sans me tromper que nous aurions échangé nos numéros, si nous en avions eu un. Autres temps, autres mœurs. Je me souviens aussi de deux ou trois éclats de rire partagés alors que j’étais un peu stressé.

Elle a également sorti un trente-trois tours à l’époque où les CD n’existaient pas encore, eux non plus. Un trente-trois tours que j’ai toujours en ma possession. « Une vie commune », c’était le titre principal. Le seul qui a dû passer sur les ondes de certaines radios libres, comme on disait à l’époque. Je vous parle du début des années 80, du début du premier mandat de François Mitterrand… Elle a disparu, artiste exigeante devenue anonyme. Elle était âgée et n’apparaissait plus nulle part depuis des années. J’avais évidemment perdu le contact avec elle mais je gardais une affection pour elle. Je suis triste. Bien sûr, ce n’était plus qu’une vague connaissance de ma jeunesse, je regrette qu’on se soit perdus de vue. Ça n’aurait rien changé à l’affaire, ça n’aurait rien changé à ma peine, c’est la vie.

Josiane Magloire

 

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Commentaires
M
Claude Brasseur et Rika Zarai l’accompagne , et aussi ces trois courageux gendarmes qui sont morts en défendant une femme, abattus par un forcené, triste triste journée
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