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7 décembre 2020

des plages horaires

Sous les pavés, les plages horaires. Sous les pavés de mon attente de toi, les plages horaires de quand je peux enfin t’apercevoir, te voir même si ce n’est qu’à la dérobée. Des œillades furtives. Des regards en coin. Des lunettes noires pour ne pas être remarqué moi-même. Et un masque pour ne pas te donner l’impression que je t’espionne, prêt à t’envahir dès qu’une occasion se présenterait… Mais où et quand ? Où pourrais-je te voir encore un peu plus ? Quand pourrais-je te voir vraiment ?

Peut-être as-tu des moments, dans tes journées, plus nombreuses que les miennes, où tu serais visible, un peu disponible pour que mes yeux se fassent plaisir. Peut-être fais-tu des pauses pendant lesquelles, je pourrais me repaître un peu de toi. Il me suffirait de connaître les plages horaires où ce serait possible. Il me faudrait connaître leur amplitude. À moins que tu ne me dises que c’est la nuit, pendant mes rêves, voire pendant les tiens, que je serais à même de passer du temps près de toi.

Mais je me berce de tant d’illusions tout en sachant que je suis dans le fantasme. Ma réalité n’existe que dans mon esprit et dans la volonté que j’ai de t’aimer vaille que vaille. De t’aimer coûte que coûte. De t’aimer dans ce vide qui nous sépare. Alors, je me demande s’il ne me resterait pas la solution ultime : celle de me mettre à croire en un Dieu pour que notre amour existe enfin. Mais suis-je seulement près à renier mon acte d’apostasie ? À renier mes reniements ? À me renier moi-même.

Si le jeu en vaut la chandelle, comme on l’a si bien chanté au Pierrot, celui du clair de lune, je suis prêt à tout. Je suis prêt à faire en sorte de faire tourner les aiguilles de toutes les pendules et de toutes les horloges de tous les pays, de tous les continents et de tous les univers pour qu’elles fassent en sorte qu’à un instant, celui qui serait le nôtre, nous soyons enfin réunis. Toi et moi. Rien que toi et moi. Rien que nous deux et peu nous chaut le reste du monde. Mon inaccessible étoile.

Je sais que tu ne sauras jamais tout ce que je peux t’écrire car c’est ainsi et pour ça que notre amour existe : parce que nous ne pouvons pas le vivre. Mais vraiment, si tu avais la galanterie de me dire où et quand je pourrais te rencontrer ? Sous quels nuages de cette fin d’automne ? Sous quels pavés ? Dans quelles plages horaires ? Ou mieux, si tu préfères que je ne te dérange pas : où et quand tu m’autorises à penser à toi ? Où tu me donneras enfin le droit de t’aimer comme il se doit. En entier.

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