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31 octobre 2020

va tutto bene

Vraiment, tout va bien dans le meilleur des mondes, je trouve et j’en suis fort aise pour ne pas dire très heureux. Je suis au comble du bien-être et ça ne fait que croître de jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois et même d’année en année depuis trois ans, environ. C’est vrai, c’est mon troisième plus bel automne de toute ma vie. En effet, ceux de 2018 et de 2019 étaient déjà parfaits mais alors là, 2020, je sens qu’on va atteindre des sommets de bonheur. D’ailleurs, avoir la chance de vivre les trois plus beaux automnes de sa vie, dans une vie, je ne connais pas beaucoup de générations capables de dire la même chose. C’est vrai, nous avons la chance de vivre à une époque formidable. Une époque qui donnerait presque l’envie de signer pour 60 ans supplémentaires.

J’irais même jusqu’à dire que je serais capable d’être candidat pour prendre perpétuité mais je ne vais pas vendre la peau de l’ours avant les bœufs. Ni même mettre la charrue avant de l’avoir tuée. Chaque chose en son temps et les moutons seront bien gardés. Bref, pourquoi ces trois derniers automnes (dont celui en cours) sont les plus beaux de ma vie d’homme heureux, d’homme chanceux ? Parce que ça m’a permis de connaître les gilets jaunes et les casseurs réunis. Ça m’a permis de connaître les grèves contre la réforme des retraites. Et ça m’a permis de vivre un deuxième confinement. J’ai vraiment de la veine : j’avais tellement bien aimé le premier, qu’on m’en offre un second (un deuxième ?)… En gros : un confinement vécu, un confinement offert. Génial, non ?

C’est vrai, regardez comme la vie est belle et comme on a tout pour être heureux : les jours raccourcissent ; on est confinés ; on va avoir du temps de plus en plus froid et humide, on va fêter les morts, demain et même dimanche ; on vieillit un peu plus chaque jour dans des conditions que les générations précédentes pourraient nous envier ; je ne fais pas partie de ceux à qui on a supprimé la taxe d’habitation ; autour de moi, certains proches ne vont pas très, très bien ; j’ai eu mal au ventre pendant une dizaine de jours ; je n’ai aucun voyage en perspective ; je ne peux plus aller au cinéma ni au spectacle vivant ; c’est Noël dans moins de deux mois… Non vraiment, plus heureux que moi, ça n’existe pas. Ça ne peut pas exister. Plus de bonheur, ça serait carrément, franchement indécent.

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