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24 octobre 2020

jamais je ne te tuerai

Je le sais intimement, jamais je ne te tuerai quoique tu fasses ou quoique tu ne fasses pas. Quoique tu me fasses ou quoique tu ne me fasses pas. Je ne te tuerai jamais. Jamais, au grand jamais. Et même si tu me poussais à bout. Et même si tu ne m’aimais plus. Et même si tu ne m’aimais pas. Et quand bien même, je pourrais avoir mille et mille et une raisons de t’en vouloir. Et même si je me trompais sur ton compte. Sur tes intentions. Sur ce à quoi tu peux penser quand ce n’est pas à moi.

Je le sais pertinemment, jamais je ne te tuerai. Jamais je ne pourrai te tuer. Jamais je ne pourrais te faire du mal autrement qu’en te disant « je te quitte ! » mais pourquoi, hein, franchement, pourquoi est-ce que je pourrais être amené à te quitter ? Pourquoi et pour qui ? Lâcher la proie de notre amour pour l’ombre d’éventuelles autres ? Non, ne me demande pas ça. Sinon, je ne te tue pas. Et parce que je sentirais que toi, tu serais toi-même au bord de la rupture ? Non, dis-le-moi, simplement.

Je le sais assurément, jamais je ne te tuerai. Parce que tu es ma première certitude après toute une vie de doutes et d’hésitations. Toute une vie de lamentations jusqu’à ce que je te rencontre. Toute une vie d’espérances. Toute une vie de frustrations. De déceptions. De plaisirs infimes et de bonheur empêché. Jamais je ne pourrai te tuer parce que tu m’as fait renaître. Tu m’as redonné la vie. Tu m’as montré tant de chemins que je n’aurais pas osé prendre seul. Dont j’ignorais l’existence même…

Je le sais douloureusement, jamais je ne te tuerai. Car après toi, je sais que je n’aurai plus rien. Tu es mon trésor, celui que je veux conserver précieusement le plus longtemps possible. Et c’est pour ça que c’est douloureux. C’est que ça me rend possessif de l’idée que tu puisses exister. Et que je me demande alors si je serais prêt à tout pour protéger ce que j’aime le plus… Prêt à tout ? Non, pas à tout mais pas loin. Mais je saurai raison garder même contre les pulsations émotives de mon cœur.

Peut-être aussi parce que je m’en voudrais bien trop. Tant et tant. Parce que tu ne serais alors plus là. Et aussi un peu parce que j’aurais laissé trop, tant et tant mes empreintes digitales sur tout ton corps. Sur toute ta peau. Jamais je n’aurai ta peau. Ou alors, juste contre la mienne mais pas à travers la mort, non, juste à travers le désir que j’ai de toi. De te voir vivre. Encore et toujours. Et de vivre encore des années, des mois, des semaines, des jours, des heures et des secondes à tes côtés.

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